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Le candidat du Front national algérien (FNA) à l'élection présidentielle du 9 avril, M. Moussa Touati, a estimé, au cours d'un meeting animé vendredi à Annaba, que les problèmes du pays «sont la conséquence de non-exercice par le peuple de son pouvoir». Le programme du FNA vise précisément la consécration de la volonté populaire, a ajouté M. Touati, relevant que «le temps était venu pour que les Algériennes et les Algériens reprennent leur destin en main et passent de la situation de gouvernés à celle de partenaires dans la prise de décision». Evoquant «la crise sociale que vit le pays», le candidat du FNA s'est longuement arrêté sur le phénomène de l'émigration clandestine (harraga), en s'interrogeant à ce propos : «Est-ce que l'Algérie est devenue incapable de constituer une patrie pour ses enfants ou est-ce l'école algérienne qui a échoué dans sa mission de former une génération capable de défendre ses droits et les droits de son pays ?». La ville de Annaba, à l'instar d'autres villes côtières, a-t-il relevé, est devenue un véritable «point de départ pour le phénomène des harraga, appelant à l'utilisation «du bulletin de vote comme moyen pour changer et abolir le système qui a secrété ce phénomène par une politique de l'exclusion et de la marginalisation». Pour M. Touati, la politique de «l'exclusion et du compter sur des étrangers dans la concrétisation des projets ne peut plus durer», ajoutant que «le FNA, qui puise sa force dans la jeunesse algérienne», appelle celle-ci à ne pas rater ce rendez-vous électoral». Moussa Touati n'a pas manqué à cette occasion d'évoquer la situation actuelle, comparée à celle vécue par la génération de Novembre, «qui a pris les armes pour libérer le pays du joug colonial. De la même façon, la jeunesse d'aujourd'hui doit s'impliquer pleinement pour asseoir la souveraineté populaire par les moyens démocratiques civilisés». «La jeunesse est la force vive de la nation et sa sève nourricière», a martelé le président du FNA, fustigeant le système qui, a-t-il dit, «a failli parce qu'il a investi dans la richesse éphémère qui sert les intérêts de l'étranger et a négligé l'homme algérien créateur de la véritable richesse durable». «L'avenir du pays est tributaire de la formation d'une génération qui se réclame de l'Algérie et que celle-ci se réclame d'elle, appelant à ce propos les citoyens de Annaba, au même titre que tous les Algériens, à assumer leur appartenance à l'Algérie pour promouvoir et protéger l'intérêt du peuple et du pays.» Moussa Touati a clôturé son discours en lançant un appel pour une participation massive au vote, «même avec un bulletin blanc» pour barrer la route à la fraude, car, a-t-il affirmé, «l'abstention signifie le maintien du statu quo». |
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