Les assiettes de terrain libérées de leurs occupants à Bardo sont proposées aux investisseurs potentiels, pour réaliser des projets dont l'envergure concorderait à un cahier des charges répondant aux formes de modernisation de la métropole de la ville de Constantine. Le fameux projet qui annonçait «des tours à la Dubai», que devait réaliser sur cette portion de terrain, d'une superficie dépassant la centaine d'hectares, situé au coeur de la ville, des investisseurs étrangers (du Golfe), n'est plus d'actualité.

Les raisons de l'abandon de ce projet n'ont pas été explicitées par le wali de Constantine, qui a, ces derniers jours, lancé une invitation publique aux investisseurs locaux, les exhortant «à se constituer en association, ou à se regrouper en huit ou dix investisseurs, et proposer leurs projets à engager sur ce site, en respectant le cahier des charges».

La crise financière mondiale pourrait être derrière le retrait de ces investisseurs étrangers, ouvrant la voie devant les hommes d'affaires locaux, «qui ont là une réelle opportunité pour participer à la dynamique de modernisation initiée par les pouvoirs publics.

Ils doivent seulement mettre le paquet en moyens financiers », d'où le secret des conseils du chef de l'exécutif local, qui voudrait les voir agir en groupe, et aller en force vers une banque pour obtenir des crédits à la hauteur de l'importance de leur participation financière.

Le mot est lâché, et l'on doit s'attendre dans les prochains jours aux effets d'entraînements qu'il aurait inculqué dans le milieu des hommes d'affaires locaux. Pourvu, seulement, que cela n'aiguise pas les appétits des spéculateurs du foncier, toujours aux aguets lorsqu'il s'agit de s'accaparer la moindre parcelle du foncier à Constantine.

Dans ce sillage, le wali annoncera le projet de réalisation d'un hôtel 5 étoiles sur l'assiette de terrain qui sera dégagée après l'évacuation des habitants de «Djenane Tchina», dont l'avènement est prévu pour les prochains jours. «En tout cas, souligne le wali, tout le monde a trouvé ses comptes avec la délocalisation des habitants du Bardo, ces derniers ayant bénéficié de logements décents à la nouvelle ville Ali Mendjeli, les propriétaires dédommagés, et l'Etat qui récupère à travers cette action un lotissement stratégique pour mener à bien le chantier de modernisation de la ville».