A travers l'aménagement proposé de la Calère de Sidi El Houari, les
initiateurs du projet, un groupe de 16 promoteurs, parlent de revitalisation du
quartier. Mais ce projet stratégique peut se heurter au problème foncier et
notamment à l'acquisition des terrains où seront implantés les différentes
infrastructures prévues. Cette problématique a été posée, hier, par le maire
d'Oran, lors d'une rencontre organisée à l'hôtel Royal pour la présentation de
l'esquisse du projet, qui connaissant parfaitement la difficulté du dossier du
foncier dans cette ville, a demandé des explications sur «le comment». La
Calère, un site qui comporte des terrains, biens privés et domaniaux, risque de
poser problème, estime le maire d'Oran, pour la réalisation d'un tel projet
dans une ville qui dispose d'un plan d'aménagement urbain qu'il faut prendre en
compte. Pour répondre à cette question, le représentant du groupe des
promoteurs, M. Atallah, a expliqué qu'une enquête avec un géomètre expert a été
effectuée pour, effectivement, établir un rapport détaillé de la situation
juridique de ce site. Cette enquête a révélé, souligne le même interlocuteur,
que 80% des terrains appartiennent au domaine de l'Etat et le groupement
d'habitations est un bien de l'OPGI. Sur la question de comment acquérir les
terrains, le représentant du groupe des promoteurs a proposé de s'inspirer de
l'expérience libanaise dans ce domaine. «Pour la récupération des biens occupés
par des étrangers après la guerre, le Liban a décrété une loi donnant droit à
la vente du bien à l'Etat ou de devenir actionnaire dans le projet pour le
propriétaire. C'est la même idée qui peut être appliquée dans ce cas avec des
outils juridiques adéquats», dira M. Atallah qui ajoute que «la question a été
posée aux propriétaires des biens de ce quartier, ils sont en majorité prêts à
vendre».
Concernant, cependant, le coût du projet de la Calère, il a été estimé à
dix milliards de dinars. Ce projet s'étalant sur une superficie de 14 ha est
constitué à 70% d'espace vert et de détente et à 30% d'infrastructures
touristiques, culturelles, de logements haut standing, d'une grande mosquée et
d'une école coranique. L'aménagement de la Calère va s'étendre du port de la
pêcherie, du côté de Bastos jusqu'au tunnel de la Corniche tout en préservant
les monuments historiques existant tels que le port de manutention qui sera
transformé en musée marin. Il est prévu, donc, la réalisation d'un grand centre
commercial avec esplanade, d'un parking souterrain et d'un centre commercial.