Le centre de santé Ibn Rochd (Carteaux) fermé depuis plus d'une année en
raison de la présence d'amiante sera démantelé durant le mois en cours et
l'assiette sera récupérée pour la réalisation d'une nouvelle structure
sanitaire en R+1. C'est ce que nous a appris hier le directeur de
l'établissement public de santé de proximité d'Es-Sedikia en précisant que
l'enveloppe financière d'une valeur de plus de 4 milliards de centimes a été
dégagée et que les travaux seront entamés juste après. Quant au personnel, 40
agents, notre interlocuteur précise qu'il a été redéployé dans les autres
services relevant du même établissement hormis deux agents de sécurité
maintenus sur place pour éviter tout squat de la structure. Ceci a été confirmé
par le représentant syndical qui, outre cette question, reviendra sur la
question de la prise en charge du personnel qui devait faire l'objet de
dépistage. Quant à la décision de reprise, le syndicaliste précise que devant
l'attente qui a duré plusieurs mois, le personnel a décidé de reprendre
l'activité avec néanmoins leur rapprochement de leur lieu de résidence. «C'est
une question de conscience qu'ont posée les membres du collectif du centre qui
estiment que devant le mutisme du service de médecine du travail relevant
pourtant du même EPSP et les appels de la tutelle pour une reprise du fait que
les salaires étaient perçus régulièrement, l'attitude la plus raisonnable était
de reprendre du service, même si aucune décision d'inaptitude ou d'aptitude n'a
été prononcée par les services spécialisés», a ajouté le représentant des
travailleurs. Ce dernier révélera par ailleurs que le service de médecine du
travail du CHUO chargé de piloter les différents examens en faveur du personnel
s'est prononcé sur la question en affirmant que le service similaire de l'EPSP
«a toute la latitude pour prendre les décisions qui s'imposent». De son côté,
souligne notre interlocuteur, le premier responsable de l'EPSP a adressé des
correspondances au médecin chef du service de médecine du travail afin qu'il se
prononce sur les cas des agents, soit en les autorisant à travailler, ou en
leur donnant droit à un congé longue maladie avec en plus l'exigence de leur
prise en charge sur le plan médical.