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![]() ![]() ![]() ![]() Les participants à la conférence d'information et de sensibilisation sur
le don d'organes, organisée jeudi au Centre culturel français d'Oran, étaient
unanimes «sur l'absence de réseaux de trafic d'organes humains en Algérie,
contrairement aux rumeurs».
Selon le docteur Selim Meslout, maître assistant et médecin légiste au CHU d'Oran, qui a présenté une communication sur le « prélèvement et le don d'organes», «la transplantation nécessite une grande technicité, des équipements lourds, très sophistiqués et très coûteux et une équipe médicale multidisciplinaire. Des moyens qu'un réseau de trafiquants ne peut pas réunir. Ajoutons à cela, les moyens de la préservation de l'organe prélevé et toutes les étapes qui précèdent l'opération et la faisabilité de l'opération elle-même». D'autre part, en plus de l'absence de donneurs, les spécialistes présents à la conférence ont souligné que « la technique de la greffe à partir d'un donneur cadavérique nécessite d'énormes moyens humains et matériels». «En Algérie, cette technique n'a pas dépassé la phase expérimentale. Une technique qui se heurte au manque de moyens matériels et humains (surtout que nombre de spécialistes ont quitté le pays durant la décennie noire), et aux croyances d'où la nécessité de la mise en place d'un fichier national et de carte de donneurs volontaires de leur vivant», ajoutent des intervenants. Les participants ont aussi abordé la loi relative à la greffe à partir du donneur cadavérique. Une loi qui, selon eux, nécessite amendement. S'agissant des aspects liés à la religion et à la sensibilisation du grand public, les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de vulgariser, à travers les mosquées, la question du prélèvement d'organes à partir de cadavres. Le lancement de campagnes d'information et de sensibilisation des citoyens sur le don d'organes à travers les médias, figure aussi parmi les recommandations de cette rencontre. L'objectif, au-delà de la greffe à partir du donneur vivant, est de développer la greffe à partir d'un donneur cadavérique qui est la véritable réponse à un problème réel de santé publique. Notons qu'en 2008, une centaine de greffes rénales, et plus de 500 greffes de la cornée ont été réalisées en Algérie contre 116 greffes rénales, 149 greffes de moelles osseuses et 484 greffes de la cornée en 2007. |
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