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Logement: Une filiale pour gérer les sites AADL

par Salah C.

Intervenant lors d'une journée d'études sur l'assurance des sites de l'Agence de l'amélioration et le développement du logement (AADL), le directeur général de cette dernière, Mohamed Khebache, a annoncé la création prochaine d'une filiale de l'agence qui aura pour mission, de gérer les sites AADL comprenant des centaines d'immeubles, une filiale qui relèvera de la direction de la Gestion immobilière (DGI).

De son côté, le directeur des Etudes et de l'organisation auprès de l'agence, Ahmed Benmakhlouf, a précisé à l'APS que «la filiale, qui sera dotée des moyens juridiques, organiques, humains, matériels et financiers nécessaires, sera chargée, dans un avenir très proche, de relever le défi de la gestion quotidienne de quelque 55.000 logements et 5.000 locaux de services et de commerces à travers 111 sites répartis sur 24 wilayas d'ici fin 2009». Le même responsable a expliqué que « la nouvelle entité a pour but, notamment, d'assurer l'unicité de la décision, l'uniformité de l'action, la globalisation des solutions et la recherche constante de l'amélioration du service».

La gestion immobilière comprend la gestion administrative du site, qui concerne notamment le recouvrement des loyers et des charges, ainsi que la gestion technique qui concerne l'entretien et l'hygiène des espaces communs des immeubles, et l'entretien et la réparation des ascenseurs et des bâches d'eau. Au cours de son intervention, M. Khebache a présenté la situation de la gestion des biens immobiliers de l'agence en relevant les insuffisances enregistrées durant plus de quatre ans de gestion. Pour palier à ces dernières, le premier responsable de l'AADL a donné des orientations afin d'améliorer la gestion immobilière et d'assurer une meilleure préservation du patrimoine de l'Agence. Quant à l'objectif assigné à cette rencontre, il se résume en la vulgarisation et la sensibilisation des gestionnaires des sites sur les modalités pratiques et les démarches à entreprendre pour assurer une couverture idoine des risques et un remboursement efficient des dommages. En matière d'assurance sous toutes ses formes, l'AADL assure ses biens immobiliers, en l'occurrence, les logements et les locaux, en vertu d'un contrat annuel renouvelable avec la Société algérienne d'assurance (SAA) englobant l'assurance multirisques immeubles, l'assurance multirisques industrielles et commerciale, l'assurance catastrophes naturelles (Cat Nat) ainsi que l'assurance de responsabilité civile. Par ailleurs, et afin d'inciter les responsables des sites pour une meilleure gestion, l'Agence s'apprête à lancer un concours national pour désigner le meilleur gérant, le meilleur site et le meilleur immeuble avec, pour finalité, de protéger durablement son patrimoine.

De l'avis même de certains résidents des sites AADL, et après avoir souffert pour habiter et ce, en raison de retards de livraison et déçus des malfaçons constatées dans leurs appartements qui, théoriquement, étaient de meilleure qualité, ils ont eu à affronter la dure réalité de la copropriété et quelques mois après leur inauguration, certains immeubles présentaient déjà des signes de vétusté engendrés par une absence criarde de gestion des parties communes et des différents équipements en dépit du fait que ces locataires propriétaires versent des charges mensuelles allant jusqu'à 2.500 DA. Le meilleur des exemples des problèmes rencontrés en matière de gestion, nous est venu de Constantine où les 154 résidents des tours AADL de la ville Ali Mendjeli rencontrent de sérieux problèmes de cadre de vie et de commodités.

Au niveau de cet ensemble immobilier, les résidents ont décidé de réagir en 2007, en refusant de verser les charges mensuelles en plus de l'entame d'une procédure judiciaire. Pour cette affaire, l'AADL a été la grande perdante en étant condamnée par les instances judiciaires à refaire tous les travaux bâclés, le paiement de 700.000 DA de dommages en faveur des résidents.

A la cité AADL de Ali Mendjeli, à l'instar de plusieurs autres à travers le pays, la réparation de l'ascenseur n'était pas synonyme des déboires quotidiens des résidents, dans la mesure pour une affaire de paiement, cet équipement tant indispensable, n'aurait fonctionné que durant le dernier Ramadan, et est depuis à l'arrêt. En revanche, à l'AADL on avance que les résidents ne versent plus leurs charges et, par conséquent, ne peuvent s'attendre à une meilleure qualité de services. En somme, un cercle vicieux et en attendant des solutions définitives, c'est ce parc immobilier qui se dégrade. Même situation à Oran, où dans certaines cités où ont été installés des administrateurs, quoique rares, la situation des immeubles s'est nettement améliorée à l'instar de la Cité des Falaises et de l'avis même des riverains, tous les équipements sont fonctionnels, l'entretien des parties communes est meilleure et le cadre de vie n'est plus à comparer avec celui d'avant. Du coup, la valeur de l'appartement a été revue à la hausse en passant du simple au double.