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Marges bénéficiaires, carte Chifa... Les pharmaciens maintiennent l'appel à la grève

par A.Mallem

Au cours d'une conférence de presse tenue jeudi, au palais de la Culture Malek Haddad de Constantine, Mr Henni, membre du Conseil national du SNAPO (syndicat national des pharmaciens d'officines), a tenu à rappeler les différentes revendications de son syndicat. Selon ce syndicaliste, « elles portent sur un certain nombre de points apparus dans le sillage de l'application du système de conventionnement, sur la commission paritaire dont le Snapo souhaite qu'elle ait un caractère réglementaire comme c'est le cas en France, la question des marges bénéficiaires, le délai de paiement des pharmaciens, qu'on souhaite le plus court possible, le remboursement des frais de transmission ainsi que certaines tâches, auparavant dévolues à la Cnas et qui vont être supportées par le pharmacien, etc. ». Tout en « regrettant » que depuis l'entrée en vigueur du système du tiers-payant, « ces revendications n'ont pas encore été prises en considération par le secteur concerné.

A cette occasion, le représentant du Snapo a confirmé, lors de cette conférence, le mot d'ordre de grève générale que son syndicat compte déclencher dans un délai de deux mois. « C'est une décision du dernier conseil national », précisa-t-il, en ajoutant que « les problèmes techniques nés de l'application générale du système de conventionnement, qui ont pris une dimension nationale, deviennent de plus en plus lancinants, particulièrement le nouveau décret-convention qui doit réglementer la relation phamacien-Cnas, qui est actuellement en phase de pourparlers entre le bureau national du Snapo et la direction de la Sécurité sociale, le système de la carte « Chiffa » dont l'application crée plus de problèmes qu'elle n'en résout du fait qu'il n'est pas encore maîtrisé. Tous ces problèmes ont conduit à une situation de conflit latent entre les pharmaciens et les services de la Cnas ». Au cours de cette assemblée générale du SNAPO, organisée à l'effet d'élire les délégués de la wilaya au congrès de la SNAPO du mois de juin prochain, ces problèmes ont été exprimés de vive voix, au directeur de la Cnas invité par le bureau de wilaya. Après que les services informatiques de la Cnas aient fait la présentation et donné des explications sur le fonctionnement du système de télétransmission par intranet mis en place entre les pharmacies et la Cnas dans le cadre du système de conventionnement au moyen de la carte à puce « Chiffa », le directeur a répondu aux questions des pharmaciens en donnant des explications et quelques orientations tout en se disant « entièrement satisfait » du travail accompli dans le cadre de la commission mixte. Au cours de cette rencontre, il a été convenu entre les deux partenaires que la Cnas prenne en charge la formation des pharmaciens et des vendeurs dans des séances qui débuteront mardi ou mercredi prochains. Pour l'ancien système appelé « pharm » et qui se base sur le livret des soins, les problèmes qui subsistent « sont entièrement pris en charge et seront réglés dans le cadre de la commission mixte suivant les réclamations des pharmaciens ».

La dernière question débattue entre ces derniers et leurs représentants syndicaux a porté sur le système de garde qui va être réintroduit par la direction de wilaya de la Santé publique et de la population. Le débat a porté globalement sur les intérêts de chaque partie et, surtout, sur les contraintes induites par la garde de nuit, notamment le problème de la sécurité.