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Les commissaires-priseurs attendent la réglementation de la profession

par A. Mallem

« Le commissaire-priseur est soumis aujourd'hui à un chômage endémique. Et pour cause, des trois professions d'officiers publics ou agents auxiliaires de la justice, la sienne demeure encore insuffisamment réglementée pour être en adéquation avec la situation actuelle, comme cela a été le cas dernièrement pour les lois régissant les professions d'huissiers de justice et de notaires, qui ont été amendées et enrichies en 2OO6 ». C'est ce qu'a déclaré M. Selim Saadi, président des la chambre nationale des commissaires-priseurs, qui a présidé jeudi à Constantine au renouvellement de la chambre régionale de l'Est. Pour la circonstance, quelque 13O commissaires-priseurs, représentant 18 wilayas de l'Est, se sont rencontrés jeudi au complexe culturel Malek Haddad aux fins de participer à l'assemblée générale élective devant désigner, pour une durée de trois années, les 11 membres composant la chambre régionale et discuter des problèmes auxquels fait face leur corporation.

A cette occasion, M. Saadi devait exposer la situation des gens de la corporation en insistant sur le fait que la profession du commissaire-priseur reste soumise à des aléas parce que la loi 96/02 de 1996, régissant la profession, n'est plus en adéquation avec les profondes mutations socioéconomiques et juridiques que connaît le pays.

«Mais dans quelques mois, le ministère va soumettre de nouveaux textes à la discussion et c'est pourquoi, dans cette perspective, notre organisation aura grandement besoin de représentants intègres et possédant les compétences juridiques nécessaires pour dialoguer avec le ministère de la Justice. Ils auront aussi à apporter une contribution de qualité afin d'amender et enrichir les textes de loi, seuls en mesure de favoriser la relance de la profession et de sauver notre corporation de la déperdition».

« Nous avons constaté une réceptivité et de la disponibilité chez les représentants du ministère de la Justice, lesquels comprennent parfaitement les préoccupations des commissaires-priseurs qui vivent et traversent une période difficile, dira pour sa part M. Bentobbal Mohamed-Riad, commissaire-priseur près le tribunal du Khroub et président de la chambre régionale de l'Est. C'est pourquoi nous demeurons optimistes dans l'aboutissement de nos démarches pour améliorer notre situation ».