![]() ![]() ![]() ![]() Lui
qui avait horreur des hommes de sciences, qu'il traitait de «coministe», il sait
aujourd'hui qu'il n'y a aucune différence entre la science et un parachute.
Lorsqu'on saute d'un avion sans parachute, on s'écrase, et lorsqu'on saute les
étapes sans science, on s'écrase.
Tant que le verbe manger se conjugue, je mangeais, je mange et je mangerai, par ceux-là qui doivent donner l'exemple, aucun discours ne pourra mobiliser l'opinion publique. Tant que les postes de responsabilité sont occupés par les cousins de la voisine d'à côté qui a un hôtel à Paris. Tant que les recrutements se font sur la base de critères claniques, au détriment de la compétence. Tant qu'il y aura des gens qui triment, qui suent, qui se sacrifient pour le même salaire que ceux qui «la mangent belmessèk». Tant que des histoires diviseront les héros d'une même histoire pour des desseins obscurs. Tant que l'opinion publique est mesurée, sondée, pour être manipulée et endormie afin de mieux la réveiller en sursaut quand il y a danger en la demeure. Tant que ne lui sont donnés que des semblants de repères pour que, rapidement, elle se sente dépassée et facilement domptée, le meilleur tribun se cassera les dents pour mobiliser la galerie. L'opinion publique, c'est vrai, ça se fait, ça se bouscule, ça bascule, ça se guide, ça se téléguide, ça se chatouille, ça se laisse prendre et ça se laisse amadouer, mais ça s'irrite, ça s'indigne aussi, ça n'est pas toujours favorable à... et surtout ça ne peut pas se tromper quand ses intérêts sont en jeu. A ce moment, ceux qui, longtemps, ont pris pour habitude de conjuguer je mangeais, je mange et je mangerai, finiront par avoir une indigestion. Ils conjureront leur sort, conjugueront leurs efforts et finiront peut-être par arrêter de soigner leur image de «mac» |
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