Fêtée comme il ne doit par une frange
n'ignorant guère les vertus de l'animation, la Journée internationale de la
femme (JIF) fut l'occasion de revendications axées au droit à l'accès aux
fonctions électives et l'instauration d'une pension pour la femme au foyer et
les veuves sans ressources. Ainsi, pourrions-nous résumer les préoccupations
d'une frange en quête d'égalité-parité avec son pair et compère, l'homme. A
travers les manifestations organisée que ce soit au théâtre régional «El-Feth»,
au CLS ou à la maison de la culture, le mot d'ordre fut identique sur toutes
les lèvres. Elles souhaiteraient des quotas en bonne position, «sinon têtes de
liste pour certaines» dans les listes électorales des futures échéances locales
et parlementaires, «afin de mieux nous faire entendre», diront celles actives
et intégrées dans le mouvement associatif et les partis. La femme au foyer et
les veuves sans ressources, «et n'appartenant à aucune structure ou famille»,
préciseront-elles, sollicitent une pension mensuelle leur permettant de vivre
décemment «et surtout dans la dignité», soulignera avec force une fettala,
procurant ses besoins en roulant le couscous pour d'autres femmes moins
disponibles et dans les fêtes familiales, soutenue par «une tayaba» d'un hammam
femmes. «Et dire que les pouvoirs publics accordent une attention particulière
au noyau familial», déplore une inactive, sauvée de temps à autre «par une
lessive à domicile», notera-t-elle. Rappelons que le 8 mars, consacrant la FIJ,
trouve son origine dans les manifestations de femmes, dès le début du XXe
siècle. Elles réclamaient alors le droit de vote et de meilleures conditions de
travail. Venant de 17 pays, des centaines de femmes socialistes se sont
rencontrées en août 1910 à Copenhague et adoptèrent une proposition de Clara
Zetkin, journaliste allemande, relative à l'organisation annuelle d'une journée
pour la lutte au droit de vote. Cette célébration sera officialisée le 8 mars
1977 par les Nations unies «invitant chaque pays de la planète à célébrer une
journée pour les droits des femmes», et «le sera tant que l'égalité entre les
hommes et les femmes ne sera pas atteinte», est-il réitéré.