Les communes classées zones touristiques au niveau de la wilaya d'Oran
doivent redoubler d'efforts en matière de perception de la taxe de séjour qui,
faut-il le rappeler, constitue une source importante de revenus pour les
collectivités locales, notamment pour les communes côtières et à forte
affluence d'estivants. Selon des sources proches de la commission de
l'environnement et du tourisme de l'APW d'Oran, les communes classées zones
touristiques et balnéaires, à savoir Oran, Marsat El-Hadjadj, Arzew, El-Ançor,
Aïn El-Turck, Aïn El-Kerma et Gdyel sont tenues de mettre en oeuvre tous les
moyens légaux pour la perception de cette taxe qui leur permet de renflouer
leurs caisses. Nos sources soulignent que le wali d'Oran a instruit les maires
de ces communes de procéder à l'application des dispositions de la loi de
finances 2006 qui fixe la taxe de séjour pour chaque nuitée entre 20 et 30 DA,
ceci quand il s'agit d'établissements non classés. Pour les établissements
hôteliers classés trois étoiles, la taxe est fixée à 50 DA, pour les hôtels à
quatre et cinq étoiles, elle est respectivement de 150 et 200 DA. Nos sources
indiquent, par ailleurs, que les chiffres communiqués dans le rapport de la
direction du Tourisme, exposé lors d'une des sessions de l'APW, font ressortir
que l'APC d'Oran, qui dispose de quelque 80 établissements hôteliers sur son
territoire, pourrait ainsi bénéficier d'une manne financière estimée à plus de
85.000 DA par jour. Arzew, qui dispose aussi de cinq établissement hôteliers,
devrait bénéficier de rentrées d'argent estimées à plus de 5.000 DA par jour.
Par ailleurs, selon les mêmes sources, des propositions seront faites au
ministère du Tourisme pour la classification des communes de Bir El-Djir et
Bousfer comme stations balnéaires. Si la perception de la taxe de séjour est un
droit pour ces communes, notre source indique que la direction du Tourisme
exige des collectivités locales d'offrir aux estivants toutes les commodités
pour leur assurer un séjour agréable, notamment assurer l'alimentation en eau
potable, l'éradication des points noirs et décharges sauvages, ainsi que
l'assainissement. Les responsables doivent aussi veiller à la sécurité et aux
conditions d'hygiène des estivants.
Concernant la perception de cette taxe, si dans certaines communes, à
l'image d'Oran ou de Aïn El-Turck, les services concernés perçoivent
régulièrement cette taxe, même si, de l'avis de certains responsables, cela ne
représente pas d'importantes rentrées d'argent, dans d'autres communes les
P/APC nous ont affirmé que leurs communes, jusqu'à maintenant, ne perçoivent
pas la taxe de séjour.