Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

A propos du match non joué IRBM-RCR: A chacun sa version

par C. A. Et B. D. B.

La rencontre IRBM-RCR n'a pas eu lieu en raison du refus de la délégation du Rapid d'entrer au stade sous prétexte qu'elle n'était pas en sécurité pour jouer ce match. Ce n'était pas l'avis de l'arbitre de la rencontre, Bouster, et du délégué du match, Kaoubi, qui estimaient que toutes les conditions, que ce soit sur le plan organisationnel ou sécuritaire, étaient réunies et qu'ils ne comprenaient rien à cette décision prise par les dirigeants du RCR de boycotter la rencontre. «Je me suis moi-même déplacé en compagnie du délégué de la rencontre pour tenter de faire revenir les Relizanais sur leur décision, mais en vain», dira Bouster.

Quant à Ghermi Belaïd, le président de section de l'IRBM, il nous dira à ce sujet: «Sincèrement, je suis très déçu par le comportement des joueurs et dirigeants du RCR, qui ont privé le public d'un match de football. Personnellement, j'ai veillé pour que cette rencontre puisse se dérouler dans le fair-play et nous avons réuni toutes les conditions. Je tiens à signaler que le stade de Maghnia n'a pas connu de scènes de violence depuis des années. Nous avons un public connaisseur qui aime le beau jeu. Nos frères relizanais se sont plaints du manque de sécurité, alors qu'il y avait la présence de plus de 300 policiers. A mon avis, c'est une manière de fausser le bon déroulement du championnat. Car cela influe d'une manière indirecte. La réglementation à ce sujet est claire. Laissons la LIRF faire son travail et prendre les décisions qui s'imposent. Ce que je déplore, c'est que ce public a payé son billet mais a été privé de spectacle. Maintenant, si toutes les équipes s'amusent à se comporter comme l'ont fait les Relizanais vendredi à Maghnia, notre football ne risque pas de progresser».

Pour leur part, dirigeants et joueurs du RCR pointent un doigt accusateur vers leurs homologues de l'IRBM, lesquels étaient armés de barres de fer, de matraques, de bombes lacrymogènes et même d'acide, et qui, en dépit de l'escorte assurée par le service d'ordre, se sont rués vers le bus du RCR. Dès que la délégation relizanaise a franchi le portail du stade, celui-ci a été aussitôt refermé pour permettre à quelques intrus et au staff maghnaoui de prendre à partie leur hôtes relizanais.

Cette agression s'est soldée par la blessure de sept joueurs. Heureusement, grâce au réflexe d'un agent de l'ordre et à l'habilité du chauffeur, le car a pu ressortir du stade et prendre la route vers Tlemcen, où la délégation relizanaise est restée quatre heures afin d'hospitaliser les blessés et déposer plainte auprès de la sûreté de wilaya, avec remise de certificats médicaux spécifiant jusqu'à 30 jours d'IPP. Les dirigeants du RCR attestent que les supporters de l'IRBM n'ont pas participé à cette agression.

Ceci dit, le trésorier du Rapid a reconnu qu'à l'aller, mais à l'extérieur du stade Zougari Tahar, quelques échauffourées entre des ultras des deux camps ont eu lieu, mais ont été vite maîtrisés.

Un dirigeant du RCR a exhibé sa djellaba trouée par de l'acide, ce qui témoigne d'un acte prémédité avant une rencontre où l'IRBM, en meilleure forme, n'allait faire qu'une bouchée du RCR en perte de vitesse.