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Le poids de l'enseignement des langues
reste presque marginal et les différents bilans présentés à la fin de chaque
trimestre et dans les examens montrent que c'est le parent pauvre de
l'éducation.
Au moment où le cadre européen commun de référence des langues est en train de faire son apparition dans le système éducatif national, le CEIL (Centre d'enseignement intensif des langues), en collaboration avec l'université Abou Bakr Belkaïd et le département des langues, a organisé à la bibliothèque centrale, une journée d'étude sur le thème «l'enseignement de l'oral dans l'apprentissage des langues». Cela a été l'occasion pour le recteur de l'université de Tlemcen, M. Gouali, de rappeler, à un public où se joignaient responsables de la direction de l'éducation, inspecteurs de l'enseignement moyen et secondaire, spécialistes des didactiques des langues et enseignants de différentes wilaya de l'ouest du pays, combien les langues étrangères sont indispensables dans les études supérieures pour les sciences et la technologie mais aussi dans les sciences humaines contrairement à ce que d'aucun pensent. Des pratiques de classe telles l'exposition d'un projet présentée par une classe du lycée Polyvalent ou des séquences d'apprentissage de la langue française à des Namibiens ou encore un cours intensif de l'enseignement de l'anglais dans une perspective actionnelle ont fait l'objet de débats montrant combien un changement pour une amélioration dans l'apprentissage est nécessaire. Il n'est plus question de puiser dans les classiques pour une interaction en langue étrangère. Selon M. Benghabrit Toufik, directeur du CEIL de Tlemcen et organisateur de cette journée : «cette perspective actionnelle considère avant tout l'usager et l'apprenant d'une langue comme des acteurs sociaux ayant à accomplir des tâches qui ne sont pas seulement langagière, dans les circonstances et un environnement donné à l'intérieur d'un domaine d'action particulier. L'objectif d'une telle approche vise surtout l'interaction : son but est de faire atteindre aux étudiants une compétence plurilingue et pluriculturelle et pouvoir le rendre capable d'activer une compétence communicative». C'était en général ce que tous les participants à cette journée avaient pu constater lors des pratiques de classe. Enfin, Madame Boulkifane Malika, responsable de CEIL d'Oran et coordinatrice des CEIL de l'ouest du pays, clôturera les débats par : «La situation de la langue française revient en force. C'est une réalité que nous avons occultée et qui ne peut plus l'être dans l'enseignement supérieur. On ne peut plus se permettre des déperditions dues à des incompétences linguistiques en langues étrangères notamment en français. La plupart des matières se dispensent en français. Même pour un enseignement typiquement arabophone, il faudra des langues étrangères ne serait-ce que pour utiliser des ressources. Et c'est là qu'intervient le rôle des CEIL qui sont la structure de soutien au service de tous les départements et facultés. D'autre part, l'université est en train de s'ouvrir sur son environnement et ceci amène les CEIL, à prendre en charge d'autres fonctions telles les prestations de service en matière de formation dans les langues» de qualité. |
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