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Les cheminots veulent avoir des représentants syndicaux

par A. El Abci

Des travailleurs à la Société nationale des chemins de fer (SNTF), chefs de trains roulants (CTR) de leur état, se plaignent du fait de ne pas avoir de représentants syndicaux, leur section contestée pratiquement quelque temps après son installation en 2005, n'ayant pas été renouvelée.

Ils soutiennent que « la section syndicale gare et train représentait à la fois les employés sédentaires et les roulants, dont les effectifs sont respectivement de 280 agents et de près de 200 chefs de trains roulants ».

Et d'ajouter, « qu'à cet effet, de nombreuses démarches ont été faites auprès des instances locales de l'union locale centre, lesquelles ont été destinataires d'une pétition portant retrait de confiance en bonne et due forme au président de ladite section syndicale.

D'ailleurs, ces derniers, loin de contester notre droit à renouveler les membres de l'ancienne section, nous fixent au contraire des dates, qui à chaque fois, à terme échu, sont reportées ».

Un de ses collègues le relaye, « notre acharnement à demander de nouvelles élections s'explique par le fait qu'outre qu'il s'agit d'un droit, c'est dans le souci de nous organiser dans une structure syndicale représentative pour mieux défendre les intérêts matériels et moraux de cette partie des travailleurs ».

Selon nos interlocuteurs, « l'absence d'une représentation légitime leur a été très préjudiciable », et de citer dans ce cadre, le cas de leur collègue mort carbonisé, en novembre 2008, alors qu'il était en mission de nuit, dans la région de Téleghma.

« Ce cas, disent-ils, constitue un enseignement à plus d'un titre, puisqu'il s'agit du décès d'un roulant ayant une ancienneté de plus de 25 ans, dit-on, qui a laissé quatre enfants orphelins que le service tarde à prendre en charge.

La fin dramatique de notre collègue, disent-ils, est due justement à des conditions de travail intolérables. Et si nous avions des représentants légaux, des mesures auraient été prises, car l'administration exige un interlocuteur syndical, ce qui n'est pas notre cas ». De même que la nécessité de ce dernier se fait pressante pour le traitement des autres points relatifs aux conditions de travail difficiles.

En l'absence du chef de bureau de la section syndicale contestée par ces travailleurs, un membre de celui-ci, questionné sur cette situation pour savoir si ce bureau active toujours, répondra par la négative. Ce bureau n'assure aucune activité syndicale.

Le responsable à l'organique à l'union de wilaya « centre », questionné sur cette situation, reconnaît « le retard du renouvellement de la section en question », en disant « que le cas est pris en charge et que « aussitôt après les élections présidentielles, nous nous occuperons du renouvellement de cette section, qui, au demeurant, n'est pas la seule concernée car, au moins une dizaine d'autres sont dans le même cas ». Rendez-vous est pris donc pour la deuxième moitié du mois d'avril, ou au plus tard en mai, est-il précisé.