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Le dossier des étudiants algériens de l'Institut des études et de
recherches arabe du Caire (IERA), qui ont manifesté en début de semaine devant
l'ambassade algérienne au Caire, sera étudié au cas par cas par le ministère de
l'Enseignement supérieur.
Le ministère de l'Enseignement supérieur a réagi, hier, dans un point de presse organisé en son siège sur le problème des diplômés et étudiants de l'institut des études et de recherche arabe du Caire (IERA). Ces derniers, rappelle-t-on, ont manifesté devant l'ambassade algérienne au Caire demandant à ce que le ministère reconnaisse leur diplôme de magister et doctorat et leur accorde l'équivalence. Pas aussi simple, selon le ministère qui soutient que l'équivalence obéit à des critères rigoureux. Et c'est pour parler de ces critères que le département de Harraoubia a tenu à apporter des précisions dans le souci « d'éclairer l'opinion » sur cette affaire. Le directeur de la formation au ministère de l'Enseignement supérieur, Mustapha Haouchine soulignera que l'équivalence est un acte scientifique et pédagogique et relève aussi de l'exercice de la souveraineté nationale. Il citera les cas où l'équivalence peut être octroyée. Selon lui, la loi définit les cas d'équivalence pour le Bac et les diplômes de graduation. Pour ce qui est du magister et du doctorat, c'est une commission scientifique composée d'experts qui a la latitude de se prononcer sur la validité du diplôme. Pour ce qui est du cas de ces citoyens algériens qui ont rejoint « librement et volontairement et à titre privé » cet institut au Caire, ils ne sont pas concernés par l'octroi de l'équivalence tel que prévu par la réglementation nationale. En clair, ils ne peuvent prétendre automatiquement à une équivalence de leur diplôme, a signalé le conférencier. Il ajoute que le ministère n'a jamais envoyé officiellement aucun de ces étudiant en formation. Mustapha Haouchine précisera que, parmi ces citoyens qui ont rejoint cet institut, aucun d'entre eux n'a consulté les services du ministère avant de s'engager dans cette démarche. Enfin, l'on signale qu'aucune information relative à la présence d'étudiants algériens n'a été portée par cet institut à la connaissance du ministère. Revenant sur les conditions d'admission dans cet institut relevant de l'organisation arabe de l'éducation, de la culture et des sciences (ALESCO), Mustapha Haouchine, signalera, qu'elles sont plus « souples » comparativement à celles imposées à nos concitoyens dans les universités algériennes. Il rappellera que l'accès au magistère se fait sur une double sélection par concours et par étude du dossier administratif. Cela se fait, ajoute le même responsable, par souci de ne prendre que les plus méritants en fonction des places pédagogiques disponibles et de la disponibilité du meilleur encadrement. Le ministère indique qu'ils seraient 1000 étudiants algériens à suivre au sein de cet institut, un magistère en droit, en sciences économiques ou en sciences politiques. L'on avance également que ce chiffre « dépasse de très loin » le nombre d'étudiants algériens inscrits dans les universités égyptiennes qui est de l'ordre de 31 étudiants. Le même responsable ajoute que le ministère de l'Enseignement supérieur préconise cependant « de prendre en charge le problème dans toutes ces dimensions administratives, réglementaires, pédagogiques et scientifique et de garantir l'équité qui doit prévaloir entre tous les étudiants algériens et la préservation de la crédibilité des diplômes universitaires. Et dans ce sens, on annonce qu'une commission a été constituée pour étude au cas par cas des 50 dossiers déposés à ce jour pour équivalence au niveau du ministère de l'enseignement supérieur. |
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