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Parce qu'ils
estiment que l'aménagement urbain de leur cité vient d'être mis entre
parenthèse par les autorités locales, les habitants de la cité populaire
d'El-Gammas sont mécontents d'autant plus, disent-ils, qu'ils ont traversé une
période des plus difficiles, durant cet hiver.
Leurs représentants réunis dans le cadre de «l'association des 8OO logements de la cité El-Gammas» comptent «aller très loin» en promettant de saisir les plus hautes instances du pays par le biais d'une lettre ouverte qu'ils adresseront au président de la République. Pour l'heure, ils font part de la «colère des habitants», en pointant du doigt les services de l'APC et ceux de la DUCH, invoquant, par ailleurs, «une multitude de problèmes qui rendent le cadre de vie invivable, compte tenu de l'état misérable dans lequel se trouve la route centrale qui traverse les 8OO logements, notamment dans sa partie supérieure. Ce tronçon est devenu, selon les plaignants, totalement impraticable, aussi bien pour les véhicules que pour les piétons. Ce n'est pas du tout exagéré de dire que nous sommes confinés dans un isolement presque total», affirme le président de l'association M. S. Boukhelia, qui profite de l'occasion pour soulever, une fois encore, le problème des fuites d'eau assurant que «le phénomène subsiste toujours dans quelques îlots, rendant aléatoire toute opération d'aménagement.» En effet, selon le responsable de l'association, «la persistance des fuites d'eau empêche singulièrement l'exécution du projet d'aménagement urbain». Il explique que les programmes retenus au titre des années 2OO7 et 2OO8 pour la réfection de la route et des trottoirs qui avaient bénéficié d'une enveloppe budgétaire de 1O milliards de centimes, «demeurent toujours bloqués à la DUCH, et pour cause, les opérateurs refusent toujours d'entreprendre les travaux tant que le phénomène des fuites d'eau n'est pas totalement éradiqué.» Du côté de la commune de Constantine, on rejette toute insinuation quant à la marginalisation des habitants de cette cité et l'on déclare: «que les élus accordent un intérêt particulier à l'amélioration du cadre de vie de la cité El-Gammas en prenant totalement en charge les doléances des citoyens de ce secteur urbain. Et pour preuve, soutient le cabinet du président, l'APC dans sa dernière session du 15 février dernier, a retenu plusieurs opérations d'aménagement touchant le secteur urbain d'El-Gammas et, dans ce cadre, des travaux de goudronnage ont déjà été entamés dans la zone du pont desservant El-Gammas et la cité «Eriadh», alors que seront lancés incessamment les travaux pour la réalisation d'un autre pont et de deux dalots sur la route reliant Boumerzoug à El-Gammas.» Cette réponse n'ayant pas satisfait les intéressés qui ont rétorqué, en effet, que «les programmes retenus par l'APC concernent des projets qui sont appelés à résoudre un problème général concernant la circulation urbaine et suburbaine, qui ne répondent pas directement à leurs préoccupations immédiates, celles-ci demeurant entières tant que les difficultés évoquées ne trouvent pas un début de solution, dont la plus urgente, selon eux, est l'aménagement des voies de communication à l'intérieur de la cité qui ont subi de fortes dégradations suite aux intempéries». |
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