Un effondrement
partiel s'est produit hier dans un appartement situé au rez de chaussée d'un
immeuble vétuste situé au 13 rue Belghoussa Benothmane dans le quartier de Bel
Air. Une femme âgée de 33 ans a été blessée à la tête alors qu'un élément de la
protection civile a failli être blessé par un bloc de pierre. Encore sous le
choc, les 13 familles sinistrées rencontrées, ne réalisent pas encore ce qui
vient de se passer. La victime, mère de trois enfants, se retrouve pour la
seconde fois, en l'espace d'un mois et demi, sans toit. Le 20 janvier dernier,
elle avait été déjà blessée et évacuée vers l'hôpital après l'effondrement de
la cage d'escalier, lequel avait déjà blessé un des éléments d'intervention de
la protection civile.
Les familles, qui
affirment être livrées à elles-mêmes, ne cachaient pas leur colère. Sur les lieux,
le constat est désolant. L'appartement, une pièce cuisine, est en ruine. « Rien
à récupérer », affirment les voisins. Les occupants de la bâtisse n'ont pas eu
droit à une tente pour se mettre à l'abri alors que le rapport des services de
la protection civile confirme l'état de péril. Devant cet état de fait, les
sinistrés ont lancé un appel de détresse au wali d'Oran le priant de dépêcher
une commission pour constater de visu la précarité dans laquelle ils vivent et
le danger permanent qui les guette. « Nous demandons une tente pour que nos
enfants puissent dormir en toute sécurité en attendant qu'une solution soit
trouvée à notre problème», clament nos interlocuteurs. Les représentants des
familles affirment, par ailleurs que le délégué du secteur urbain El Makkari a
été informé de la situation et de multiples démarches ont été entreprises pour
l'obtention d'un logement. Mais pour le moment, les familles sinistrées passent
leur nuit à la belle étoile.