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Azzaba: Un service qui dérange

par A. Boudrouma

Confrontés au brouhaha de centaines de chômeurs qui affluent chaque jour que Dieu fait aux bureaux de l'agence de Azzaba de l'ALEM voisine, des citoyens lassés, en appellent à la bonne volonté des autorités pour mettre fin à leur calvaire.

En effet, très tôt le matin, des centaines de chômeurs à la recherche d'emplois, se rassemblent devant l'immeuble de la cité des 100 logements où sont installés les bureaux de l'»agence locale de l'emploi» de la daïra de Azzaba, au niveau du rez-de-chaussée. Des heures avant l'ouverture de ces bureaux, le voisinage est soumis aux vociférations des chômeurs ponctuées d'obscénités, un tapage insupportable rendant la vie difficile aux familles résidant dans le même immeuble. Ces derniers n'ont pas manqué de réagir par de nombreuses lettres de protestations adressées aux autorités leur demandant de transférer au plus vite ces bureaux vers un autre endroit, mais en vain. Selon le témoignage de l'un d'eux, tous les matins, à l'ouverture des bureaux, c'est le tohu-bohu indescriptible à l'entrée de l'immeuble et la cage d'escaliers est tellement bondée qu'il est très difficile de se frayer un chemin pour en sortir ou y entrer. Cette situation a d'ailleurs contraint le voisinage à faire appel aux agents de l'ordre pour discipliner cette foule mais jusqu'à quand devra-t-on subir ces désagréments, sachant que de fréquentes altercations ont lieu entre chômeurs et habitants et qui peuvent à tout moment dégénérer. Contactés, certains cadres de l'ALEM précisent de leur côté que le problème de la localisation inappropriée des bureaux a été posé mais qu'il est resté sans suite, tout en reconnaissant qu'ils comprennent parfaitement les revendications légitimes des habitants. Toujours selon le témoignage des riverains, qui nous ont exhibé les différentes missives adressées à différentes instances, le problème aurait pu être solutionné avec un minimum de compréhension du P/APC qui dispoisait selon eux d'un local mais ce dernier a préféré l'affecter à d'autres services qui pourtant n'étaient pas dans un besoin aussi pressant. En tous cas, le calvaire des habitants, qui affirment avoir tout tenté y compris la saisine du parquet de Azzaba, risque de durer encore et prendre des tournures inattendues, à moins d'une solution rapide.