Confrontés au
brouhaha de centaines de chômeurs qui affluent chaque jour que Dieu fait aux
bureaux de l'agence de Azzaba de l'ALEM voisine, des citoyens lassés, en
appellent à la bonne volonté des autorités pour mettre fin à leur calvaire.
En effet, très
tôt le matin, des centaines de chômeurs à la recherche d'emplois, se
rassemblent devant l'immeuble de la cité des 100 logements où sont installés
les bureaux de l'»agence locale de l'emploi» de la daïra de Azzaba, au niveau
du rez-de-chaussée. Des heures avant l'ouverture de ces bureaux, le voisinage
est soumis aux vociférations des chômeurs ponctuées d'obscénités, un tapage
insupportable rendant la vie difficile aux familles résidant dans le même immeuble.
Ces derniers n'ont pas manqué de réagir par de nombreuses lettres de
protestations adressées aux autorités leur demandant de transférer au plus vite
ces bureaux vers un autre endroit, mais en vain. Selon le témoignage de l'un
d'eux, tous les matins, à l'ouverture des bureaux, c'est le tohu-bohu
indescriptible à l'entrée de l'immeuble et la cage d'escaliers est tellement
bondée qu'il est très difficile de se frayer un chemin pour en sortir ou y
entrer. Cette situation a d'ailleurs contraint le voisinage à faire appel aux
agents de l'ordre pour discipliner cette foule mais jusqu'à quand devra-t-on
subir ces désagréments, sachant que de fréquentes altercations ont lieu entre
chômeurs et habitants et qui peuvent à tout moment dégénérer. Contactés, certains
cadres de l'ALEM précisent de leur côté que le problème de la localisation
inappropriée des bureaux a été posé mais qu'il est resté sans suite, tout en
reconnaissant qu'ils comprennent parfaitement les revendications légitimes des
habitants. Toujours selon le témoignage des riverains, qui nous ont exhibé les
différentes missives adressées à différentes instances, le problème aurait pu
être solutionné avec un minimum de compréhension du P/APC qui dispoisait selon
eux d'un local mais ce dernier a préféré l'affecter à d'autres services qui
pourtant n'étaient pas dans un besoin aussi pressant. En tous cas, le calvaire
des habitants, qui affirment avoir tout tenté y compris la saisine du parquet
de Azzaba, risque de durer encore et prendre des tournures inattendues, à moins
d'une solution rapide.