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Une opération
pilote pour la collecte mécanisée des ordures ménagères sera lancée dans les
jours à venir à la Cité Lescure, dans le secteur urbain de Sidi El-Bachir
(ex-Plateau), et à Haï El-Akid Lotfi, à Oran-Est.
Une opération pilote à travers laquelle, la division de l'Hygiène et de l'Assainissement (DHA) de la commune d'Oran veut insuffler une nouvelle dynamique à un service qui n'a pas toujours fonctionné comme on l'aurait souhaité, même s'il faut reconnaître le caractère assez complexe d'une telle mission dans une ville aussi grande comme Oran. En effet, et selon M.Briksi, délégué de la DHA de la commune d'Oran, Oran produit quotidiennement près de 1.000 tonnes de déchets ménagers en période basse. En été, ce volume double carrément pour atteindre facilement les 2.000 tonnes. Pour espérer assurer une collecte convenable de ces déchets, il faut disposer de 60 à 70 bennes-tasseuses opérationnelles d'au moins 12 m3 chacune, et bien évidemment, le personnel qui va avec, a expliqué le même responsable. Or, la DHA dispose aujourd'hui de 48 bennes-tasseuses, dont une trentaine sont en ce moment opérationnelles, le reste étant immobilisé pour réparation. Cette trentaine de bennes-tasseuses assure deux collectes journalières, une le soir de 21h à 3h et l'autre le matin de 5h à 10h. Une troisième collecte est également assurée l'après-midi, mais elle est réservée aux marchés, cités et administrations. La wilaya, a-t-il ajouté, intervient aussi par le biais de l'EPIC Oran Propreté en mobilisant une quinzaine d'autres bennes-tasseuses. Sachant qu'une benne-tasseuse collecte en moyenne 3 à 5 tonnes jours, on peut donc penser qu'on est dans une situation de déficit en matière de moyens de collecte. La réception, dans les jours à venir, de dix bennes-tasseuses par la direction de l'Environnement devra quelque peu soulager ce déficit, a annoncé Dr. Brikci. Mais il serait erroné, selon le même responsable, de dire que la question de la collecte des déchets ménagers dépend uniquement des moyens. Il y a deux autres axes qui ont une importance capitale dans ce domaine. D'abord, impliquer d'avantage le citoyen dans cet effort, aussi bien par la sensibilisation et la communication que par les mesures de contrôles et la sanction. Mais, le plus gros effort à faire reste indéniablement lié à la nécessité de réorganiser les moyens humains et matériels de l'APC, pour assurer un redéploiement plus efficace sur le terrain. Cela passe par une meilleure coordination des moyens de la DHA et des secteurs urbains, un redéploiement des personnels sous utilisés, un recrutement de nouveaux personnels et par la mise en place d'un plan de maintenance et d'entretien préventif des véhicules de collectes. « Le potentiel et la volonté existent, il faut juste unir les forces pour canaliser cet énergie », a indiqué le délégué. A noter, par ailleurs, que dans le cadre de son plan d'urgence qui s'étend de janvier à juin 2009, la DHA prévoit l'élimination de quelque 80 points noirs représentant un total de 10.710 tonnes de déchets, au cours de ce premier trimestre. Parmi ces points noirs, 8 représentent un tonnage supérieur à 200 tonnes et sont constitués à plus de 50 % de déblais de chantier, note la même source, qui souligne que la prise en charge de ces dernières sera assurée par la wilaya d'Oran. Dans le cadre de ce même plan, on a décidé de faire suivre chaque collecte par une post-collecte et un balayage rigoureux. Il est également prévu, à compter du mois de mai et jusqu'au mois d'août, de faire revivre une vielle tradition à Oran, assurer l'arrosage nocturne après chaque collecte au niveau des grandes artères de la ville. |
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