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Aujourd'hui s'ouvre, au tribunal de Ziadia, le procès des 5 mis en cause
dans l'affaire de l'intoxication alimentaire collective de la cité Nahas Nabil,
en l'occurrence le fournisseur de la pâtisserie, deux de ses laborantins, ainsi
que le fournisseur de la viande blanche et le chef-cuisinier de la résidence.
Ces derniers, pour rappel, avaient été arrêtés et mis en détention provisoire,
tard dans l'après-midi de mercredi dernier à la suite d'une enquête judiciaire
et de la confirmation par le laboratoire de la police scientifique du résultat
des analyses des échantillons du repas servi au dîner du 2 février dernier.
L'intoxication alimentaire qui a semé, dans la nuit du 2 au 3 février derniers, une panique générale au sein de la résidence universitaire Nahas Nabil, et a mis en alerte les autorités locales, est due à une consommation de viande blanche (poulet) avariée, ainsi que de la pâtisserie préparée dans des conditions d'hygiène déplorables, et ce, sur la base des résultats des analyses bactériologiques, qui ont décelé des traces de microbes sur ces deux «plats témoins». Chose qui aurait pu entraîner des conséquences dramatiques auprès des 407 résidentes, victimes de cette intoxication alimentaire, obligeant les autorités, cette nuit-là, à installer un hôpital «avancé» à la résidence même pour prendre en charge cette déferlante de patientes souffrant de maux d'estomac et de vomissements. Toutefois, près de 87 étudiantes seront, quand même, évacuées en urgence vers le CHUC, dont 7 seront gardées en observation car leurs cas ayant été jugés «critiques». Par ailleurs, l'enquête fera ressortir que les tables des cuisines servant au découpage de la viande étaient d'une saleté repoussante, pouvant conduire à la contamination microbienne de tout aliment qui y serait déposé, avant sa cuisson. Dans ce sillage, «des mesures d'hygiène draconiennes sont désormais de rigueur au restaurant de la cité universitaire Nahas Nabil», comme on a pu le constater. Après avoir confirmé que l'hygiène dans les locaux de la cuisine laissait vraiment à désirer, attirant de forts soupçons pour figurer en tête de liste des causes qui ont entraîné l'intoxication collective, de fermes décisions ont été prises par l'administration pour une application stricte des règles d'hygiène à l'intérieur des cuisines et de lieux de stockage des produits alimentaires. «Le personnel de la restauration, doté d'un habillement adéquat, est soumis depuis, à un contrôle rigoureux en matière de propreté, suivi de près par des médecins avant toute prise de service», nous a-t-on certifié. Et dans ce contexte, on signale aussi que «les tables et le matériel de cuisine, sont lavés quotidiennement et méticuleusement, à l'eau javellisée ». |
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