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![]() ![]() ![]() Le Fonds national d'investissement installé hier : Une cagnotte de 150 milliards de dinars
par Mohamed Mehdi Le Fonds national d'investissement (FNI) est opérationnel. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a procédé, hier après-midi, à l'installation de son Conseil de direction et de son Comité stratégique. Le Fonds national d'investissement est né de la restructuration de la Banque algérienne de développement (BAD), a expliqué M. Djoudi. A travers sa création, l'Etat «vise la mise en oeuvre d'instruments et de produits financiers, résultat de l'analyse et de l'évaluation des projets dûment individualisés dans le cadre des plans de développement économique et social du pays». Son champ d'intervention couvre la «gestion des financements de projets d'investissements publics et du secteur productif», ainsi que la «promotion du financement bancaire local des grands projets (_) au lieu de recourir à l'endettement extérieur». Le Fonds national d'investissement- BAD aura également pour tâche «l'accompagnement et la détermination des conditions et des besoins spécifiques au titre de la restructuration du secteur économique». Enfin, en matière de promotion de la politique d'encouragement des IDE, le Fonds sera appelé à fixer «un certain nombre d'objectifs comme la promotion de la production et des exportations hors hydrocarbures, la création d'emplois, l'utilisation des ressources financières internes, et la prise en compte de tout critère devant concourir à un bilan devises positif». Ses axes d'activités sont le financement de «projets d'équipement public» et «d'opérations du secteur économique» dont la mise à niveau du secteur public économique et l'émission de garanties. Le Fonds est doté d'un capital de 150 milliards de dinars (MDA). Il pourra également mobiliser des «ressources additionnelles». Parmi ces ressources, des « prêts et avances du Trésor» et le «recours au marché financier». Une convention sera établie avec le Trésor pour «définir les modalités et les conditions de l'octroi de ces prêts, du remboursement et de la rémunération des prestations». Les prêts seront destinés soit au «financement de projets», soit à des «prises de participations dans des projets d'investissement ou d'entreprises». Le Fonds national d'investissement-BAD pourra également « mobiliser des fonds sur les marchés des capitaux avec ou sans garantie du Trésor». Le montant minimum a été fixé à 1.000 MDA. En matière de ressources humaines, une opération de «requalification des cadres actuels aux nouveaux métiers de fonds d'investissement» a été lancée avec, en parallèle, la «recherche, en vue de recrutement, de cadres de haut niveau notamment dans le domaine juridique et de l'ingénierie financière». Le ministre des Finances a également annoncé la constitution de «sociétés de capital investissement» qui seront opérationnelles au courant de l'année 2009 pour « conforter le financement des PME en Fonds Propres. Dans son intervention, M. Karim Djoudi a rappelé les grands agrégats du financement de l'économie nationale. Il a fait état de l'octroi de 2.600 MDA de crédits bancaires, de la multiplication par deux, en 2 ans, des Fonds propres des banques, et d'un financement bancaire de micro-crédits à hauteur de 100 MDA. A cela, il faut ajouter 200 MDA de financement par émission d'obligations, et 20 MDA par le leasing (crédit-bail). Depuis 2004, le montant des dépenses publiques a dépassé les 17.000 MDA, selon le ministre de Finances. |
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