
Une centaine de praticiens et
d'universitaires de la corporation médicale a pris part en fin de semaine
écoulée à une journée thématique qui a été initiée par la direction de
l'établissement public hospitalier local et la cellule de la formation continue
en large collaboration avec le conseil régional de l'ordre.
Lors de cette journée, dont le thème
tournait autour de la déontologie et de la responsabilité médicale en milieu
hospitalier, plusieurs communications ont été présentées et suivies de débats
dans une ambiance des plus enthousiastes. Des expériences ont été ainsi
échangées au sujet de la responsabilité du médecin, de la place des documents
médicaux dans la profession et de la formation continue. «Sur les 7 années de
formation médicale, un module de 3 semaines uniquement est réservé au droit
médical, à l'éthique et à la déontologie» a tenu à souligner le Pr. Oussadit,
outré lors de sa communication, qui estime que le temps alloué n'est pas en
rapport avec l'importance du sujet et que le module doit être plus consistant
et s'étaler sur tout le cursus. C'est dire l'importance de la formation
continue, autre volet intéressant, abordé par le Dr. Sari Chaabane dans son
excellente communication et dans laquelle il a mis en exergue l'utilité de la
formation et du perfectionnement sans omettre d'aborder également la
moralisation de la profession. A noter que ce dernier communicant est le
président nouvellement élu du conseil régional de l'ordre lequel englobe les
wilayas de Tlemcen, Saïda, Témouchent et Sidi Bel Abbès et qui a joué un rôle
prépondérant dans l'organisation de cette journée. Dans un autre chapitre, on a
évoqué la prise en charge médicale et médico-légale des victimes de violences
sexuelles. Les statistiques des tentatives de suicide ont été également
abordées et discutées. L'intervention des magistrats, présents également à
cette journée, a été des plus bénéfiques pour l'assistance. En marge de la
journée, une discussion autour de l'erreur médicale avait été abordée par le
président régional du conseil de l'ordre des médecins, le Dr. Chaabane Sari,
qui a rappelé que le médecin, qui subit souvent l'aléa médical, n'est jamais à
l'abri d'une erreur. Dans ce cadre, rappelle-t-il, il est de l'intérêt des
personnes se sentant victime d'une quelconque erreur médicale de se rapprocher
du conseil de l'ordre au lieu d'avoir sytématiquement recours à la justice ce
qui n'est pas sans laisser des séquelles parfois irréversibles sur le médecin
dans le cas où son innocence est déclarée. Il explique ainsi que le conseil de
l'ordre est capable d'opérer l'expertise, de mener l'enquête et même de présenter
le médecin à la justice en se constituant partie civile si l'erreur est prouvée
et lui retire l'autorisation d'exercer dans ce cas.
Cette journée, qui dénote la maturité de
l'établissement public hospitalier qui connaît une évolution palpable, a été
donc marquée par une assistance nombreuse et vivement intéressée, par la
qualité des interventions ainsi que par la présence d'émminentes personnalités
médicales venues de Tlemcen, de Saïda et d'Oran. Cette rencontre a été
rehaussée par leur présence et leurs interventions.