L'affaire des explosifs volés de la plâtrière dans la localité de «
Fleuris » et saisis au quartier USTO est revenue de nouveau devant le tribunal
criminel d'Oran. Impliquant un agent de sécurité de cette unité de plâtre, en
l'occurrence B.M, et deux autres individus, l'affaire remonte au 19 mai 2004.
Ce jour là et à l'issue d'une opération de contrôle de routine d'un véhicule
appartenant à l'un des mis en cause et à bord duquel se trouvaient l'agent de
sécurité, le propriétaire du véhicule et une troisième personne, un denommé
M.R, les éléments de la gendarmerie nationale ont découvert un sac en plastique
contenant une quantité de 5 kilos d'explosifs dissimulés sous le siège de M.R..
A la vue des gendarmes, B.M a pris la fuite, alors que le conducteur du
véhicule et M.R ont été arrêtés sur place. B.M. a été, quant à lui, arrêté plus
tard. Interrogé M.R. a déclaré que les explosifs ont été volés par l'agent de
sécurité de l'unité en question. Cette quantité était destinée à la vente aux
pêcheurs au niveau des ports de Bouzedjar et Ghazaouet, selon ses déclarations.
Ayant comparu hier, pour la troisième fois devant le tribunal criminel,
M.R., jugé deux fois auparavant et condamné, la première fois, à 20 ans et, la
seconde, à 10 ans de prison ferme pour détention d'explosifs, a maintenu ses
premières décélérations. L'ex-agent de sécurité de la plâtrière, qui purge sa
peine, a été appelé hier pour témoigner. Il a affirmé qu'il avait volé les
explosifs et que M.R devait les vendre à des pêcheurs. L'avocat a demandé
l'extinction de l'action publique dans le cadre de l'application des mesures de
la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Interrogé par le
président du tribunal, l'accusé a nié toute relation avec le terrorisme. Le
procureur de la République qui a requis une peine de 20 ans de réclusion
criminelle à l'encontre du mis en cause a souligné que les mesures de la charte
pour la paix et la réconciliation nationale sont à écarter de cette affaire qui
est loin d'avoir un caractère terroriste. A l'issue des délibérations B.R a été
condamné à 10 ans de prison ferme.