Des dizaines de blocs de pierre, récupérés sur les vestiges d'une porte
datant de l'ère coloniale, connue sous le nom de la porte d'Alger ou la porte
de Napoléon, ont été remis hier à l'office nationale d'exploitation et de
gestion du patrimoine culturel protégé.
Ces blocs de pierres, toujours bien appareillés, ont été découvert sur la
façade d'un immeuble en ruine situé à la rue Philippe, dont les services de la
communes d'Oran avaient entamé la démolition il y a une semaine. En effet,
l'immeuble en question est situé au 57 rue Philippe, au même endroit où se
trouvait jadis, l'une des portes de la ville, la porte de Napoléon ou d'Alger,
comme elle fut appelée par la suite. Les Français ont utilisé une partie de la
porte pour les qualités de solidité des blocs qui la composent comme façade de
cet immeuble bâti au début du siècle dernier, ce qui explique leur présence sur
le site. Selon le délégué de la Division de l'urbanisme et de la planification
(DUP) de la commune d'Oran, chargée de l'opération de démolition, ces blocs de
pierre représentent une grande valeur car ils peuvent servir pour la
restauration d'autres édifices historiques de la ville datant de la même
période, notamment à Sidi El Houari. Les services de la commune ont également
lancé hier la démolition d'un deuxième immeuble situé au niveau de la même rue
en utilisant le même procédé, c'est à dire une démolition manuelle, jusqu'à ce
qu'on arrive au niveau du rez-de-chaussée où des engins de démolition prennent
le relais.