L'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara
occidental, Christopher Ross, a annoncé hier, qu'il se rendra en Espagne puis
en France et ce, dans le cadre de sa mission qui consiste à relancer le
dialogue entre le Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, et le
royaume du Maroc. Dans une conférence de presse «expéditive» qui a duré à peine
5 minutes au salon d'honneur de l'aéroport d'Alger, Christopher Ross s'est
montré optimiste, affirmant que durant cette première étape, «je suis arrivé à
bien cerner les positions et les différents points de vue». Dans un arabe
presque sans accent, l'envoyé de Ban Ki Moon dans la région a fait savoir qu'il
avait senti une «volonté sincère» de la part des deux parties en conflit pour
poursuivre sa mission. «Je suis arrivé maintenant à comprendre le problème et
la position des deux parties », a-t-il déclaré en annonçant, par ailleurs,
qu'il se rendra prochainement en Mauritanie, toujours dans le cadre de sa
mission de relance des pourparlers et du processus de paix engagé depuis des
années par les Nations unies. Christopher Rosser a déclaré également qu'il a eu
des «entretiens approfondis» avec les responsables algériens, notamment avec le
chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, et le ministre des Affaires étrangères,
Mourad Medelci, ainsi que Abdelkader Mesahel, ministre délégué chargé des Affaires
maghrébines et africaines.
Il soulignera que les entretiens ont eu lieu autour du conflit du Sahara
occidental et que dans les discussions était inclus le droit à
l'autodétermination du peuple sahraoui. «Les éléments d'équilibres, de
sincérité, de respect et d'espoir sont les fondements de la diplomatie »,
a-t-il encore déclaré en ajoutant qu'il poursuivra son périple à Madrid, à
Paris puis à Washington pour chercher l'appui de ces capitales, en vue d'une
contribution à sa mission importante pour trouver, dit-il, «une solution juste,
durable et mutuellement acceptable». L'envoyé personnel du Secrétaire général
des Nations unies s'est contenté juste à faire ces déclarations devant la
presse algérienne, qui n'a pas pu poser des questions comme c'est de coutume
dans pareilles rencontres. Christopher Ross est reparti sans donner de détails
ni de date sur la reprise des négociations entre le Polisario et le Royaume
chérifien. Nonobstant cela, il faut relever que c'est peut-être la première
fois que l'ONU décide d'associer directement l'Espagne et la France dans les
discussions de paix, ce que justement ont toujours revendiqué les Sahraouis qui
estiment que la responsabilité de l'Espagne, notamment en tant qu'ancienne
force colonisatrice, est totale dans le conflit.