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« Je fais le serment devant vous que lors de la prochaine tripartite qui se tiendra au cours de cette année, je veillerais à ce que le SMIG et les salaires dans le secteur public soient revus à la hausse. Un serment que je tiendrais... Quelle que soit l'issue du prochain scrutin, je tiens à rassurer les travailleurs. Je tiens aussi à vous affirmer que j'ai chargé le gouvernement de s'atteler à la mise à niveau des entreprises viables, activant dans des secteurs porteurs, afin de les faire participer davantage à la réalisation des programmes nationaux de développement. Ce chantier a déjà été lancé, notamment pour les entreprises du bâtiment, des travaux publics, des ressources en eau et de l'activité agricole. Les décisions requises seront dégagées avant la fin de ce semestre». C'est en ces termes qu'a répondu le président de la République aux centaines de travailleurs, venus lui exprimer leur soutien pour un troisième mandat. Tout en mimant le geste d'un votant, le président lancera en direction des travailleurs «Vous m'avez fait confiance ces dix dernières années. Si vous voulez me renouveler cette confiance, il est temps, sinon il n'est pas trop tard pour que vous me retiriez votre confiance». Dans un discours fleuve dans la ville d'Arzew, à l'occasion du double anniversaire de la création de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures, le chef de l'Etat s'est attardé sur «ses réalisations» durant cette dernière décennie marquant ces deux mandats à la tête de l'Etat algérien. Sur un air de pré-campagne avant l'heure, Bouteflika, le président de la République, même s'il a appelé les Algériens à voter en toute «souveraineté» et «responsabilité», n'hésitera pas à exhorter les travailleurs à le soutenir pour briguer un troisième mandat «si vous voulez nous soutenir, votez pour nous, sinon votez à blanc» a lancé le président de la République à la foule. «Ce mandat passera-t-il ou pas?» demandera-t-il aux travailleurs, qui lui répondirent en masse «ouhda talita» (troisième mandat). Le président a estimé que le rendez-vous du 9 avril, doit être une «réponse à la communauté internationale» qui, a-t-il dit, est en train de suivre ce qui se déroule en Algérie». Le chef de l'Etat a, par ailleurs, appelé les opérateurs à investir dans les domaines créateurs d'emplois et de richesses et ne pas se «satisfaire des minoteries et autres limonaderies». Il a, en outre, relevé le caractère «parasitaire» de certains investissements. Evoquant, enfin, l'autoroute Est-Ouest qu'il a qualifiée de «projet national qui avance lentement», le chef de l'Etat a invité les walis et les autorités locales ainsi que les citoyens à contribuer à sa concrétisation, relevant que c'est un projet dont nous devons tous être fiers. Des mesures pour les patriotes Abordant les perspectives à venir, le président de la République a rappelé que l'Algérie consacrera 150 milliards de dollars de ressources publiques au développement dans les 5 années à venir. «L'Etat consacrera pendant les prochaines années, l'équivalent de 150 milliards de dollars de ressources publiques au développement tout en continuant à mobiliser le concours des investisseurs nationaux et étrangers», a précisé le chef de l'Etat. Bouteflika a, d'autre part, réitéré la solidarité de la Nation envers les familles des victimes du terrorisme. «Je voudrais réitérer la solidarité de la Nation envers les familles des victimes du terrorisme», a-t-il souligné. Le chef de l'Etat a tenu, également, à rendre hommage aux valeureux moudjahidine qui ont donné l'exemple à tous les patriotes dans la résistance pour la sauvegarde de la Patrie. «Je tiens aussi à dire à ceux qui ont consacré des années de leur vie à la défense de la République que l'Algérie ne les a pas oubliés», a-t-il encore souligné, affirmant que des mesures «seront prises aussi pour faciliter leur réinsertion socio-économique». Le président Bouteflika a indiqué, aussi, que des mesures «seront prises pour améliorer la situation de ceux qui, volontaires, sont engagés sur le terrain dans la lutte contre le terrorisme». Tout en rappelant la genèse de la nationalisation des hydrocarbures, le président a réaffirmé que cette décision légitime était un pas supplémentaire accompli sur la voie de l'indépendance nationale, ainsi que le témoignage d'une volonté de mobiliser toutes nos potentialités pour un développement économique et social puissant, à la mesure des potentialités de notre pays. Sur le dossier des investissements, le chef de l'Etat indiquera que les investissements engagés durant la décennie ont, certes, eu des retombées positives sur la croissance économique, mais ils n'ont pas été accompagnés d'une création de richesses ou d'activités à la hauteur des moyens mobilisés par l'Etat. En effet, nos importations de biens sont passées de près de 13 milliards de dollars en 2003 à près de 40 milliards de dollars l'année dernière, alors que nos importations de services sont passées d'un montant de moins de 3 milliards de dollars en 2003 à près de 8 milliards de dollars l'année dernière. «A ce rythme de croissance de nos exportations de capitaux, les revenus des hydrocarbures, même avec un prix important du baril, seraient, de plus en plus, insuffisants pour préserver, à moyen terme, notre indépendance financière et garantir la continuité de notre développement», assure le président. Cela nous interpelle donc pour adapter notre démarche, tout en poursuivant la construction d'une économie nationale fondée sur les règles du marché ainsi que son insertion dans la sphère universelle. Enfin le chef de l'Etat a annoncé qu'un Fonds national d'investissements sera institué, avant la fin de ce mois. Ce fonds, qui s'appuiera sur une réorganisation de la Banque algérienne de développement, sera doté par l'Etat, d'un capital de 150 milliards de dinars. Il annoncera aussi, qu'outre l'aide frontale qu'accorde déjà l'Etat pour l'accès au logement promotionnel, des bonifications importantes sur le coût du crédit bancaire seront instaurées au bénéfice des citoyens dont les revenus sont modestes ou intermédiaires. Enfin, et pour réduire le coût du logement promotionnel, des allègements sur le coût du foncier, ainsi que sur les coûts du financement bancaire seront accordés aux promoteurs immobiliers. |
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