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La violence en débat

par A.    M.

Dans le cadre de ses activités scientifiques et culturelles, le Centre national des personnels spécialisés des établissements pour handicapés de Constantine (CNFPH) a convié, hier mardi, l'artiste plasticien et chercheur en théorie de l'art, Amar Allalouche, à faire devant un nombreux auditoire composé des cadres et apprenants du secteur, une communication centrée sur le thème de la violence en société et en prise directe avec l'actualité.

Utilisant une terminologie et un schéma d'exposition très simples, à la portée de son large auditoire, le conférencier a réussi à faire passer le message en s'appuyant toujours des exemples pris dans l'actualité quotidienne : la violence d'origine politique, la violence d'origine économique, sociale, avec une mention particulière pour celle qui prend des proportions inquiétantes dans la sphère de l'enseignement à tous les niveaux, dans les arènes sportives, etc. «S'interroger sur la violence revient à s'interroger sur le présent et sur l'avenir de notre société», dit Allalouche qui souligne «les irruptions de la violence sont toujours caractéristiques d'une société en mutation et traduisent les difficultés de celle-ci à s'adapter au rythme du changement. Des conditions économiques difficiles, des institutions en pleine déliquescence, la perte de repères font paraître cette société en plein désarroi.» Toutefois, dans tous les cas, dira Allalouche, il s'agit d'un phénomène civilisationnel qui n'est pas propre à un groupement social déterminé, mais à toutes les sociétés. Et il ne s'est pas privé de puiser les exemples pour étayer ses thèses dans l'histoire, récente ou ancienne, des peuples dans toutes les contrées du monde.

Et comme l'actualité nationale ne manque pas de foisonner en la matière, les débats furent très animés et entièrement centrés sur notre propre société et chacun y est allé de sa thèse, faisant des esquisses de solutions de manière à endiguer le phénomène de la violence là où il se manifeste.