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La section UGEL de pharmacie et de chirurgie dentaire de l'université
Mentouri de Constantine reprend le chemin de la contestation et, dans la
foulée, menace de paralyser le département se trouvant au Boulevard Chihani
Bachir, dans les faubourgs de la ville, en lançant un mot d'ordre de
mobilisation à ses troupes pour se tenir prêtes à déclencher une grève. En
effet, selon le « communiqué n°7 » rendu public dimanche, et dont nous avons
obtenu copie, le bureau de section de l'UGEL de Constantine annonce que le
débrayage serait imminent.
Dans leur communiqué, les étudiants de l'UGEL reprochent aux responsables du département de «refuser tout dialogue, de rejeter la collaboration des étudiants et de chercher à marginaliser leur organisation dans la recherche de solutions aux nombreux problèmes, tant pédagogiques que matériels et sécuritaires, dans lesquels se débattent les étudiants depuis la rentrée universitaire». M. Hanfoug, chef de département de pharmacie et de chirurgie dentaire et directeur du campus Chihani, qui nous a reçu, a donné sa version des faits. « Franchement, je vous dirais que l'UGEL est une organisation connue pour être trop envahissante, qui fait plus de politique que d'animation au sein des étudiants. Et la conjoncture s'y prête vu l'approche des élections présidentielles. Ils ont un bureau de wilaya au campus central qui développe toutes les activités propres à une organisation estudiantine, mais ils cherchent à créer des bureaux similaires partout où ils se trouvent. Ce qui est contraire aux textes. Et j'ai refusé ! Ils n'ont pas le droit d'organiser des activités ici ! Dernièrement, et sans demander l'autorisation à qui que ce soit, les gens de l'UGEL ont fait pénétrer à l'intérieur du campus le véhicule du service de transfusion sanguine du CHUC et ont organisé une campagne de collecte du sang parmi les étudiants !». Au sujet des questions de refus de dialogue et des problèmes pédagogiques évoqués par l'UGEL à l'appui de ses revendications, le directeur du campus Chihani a expliqué « qu'il n'y a jamais eu de problème de ce genre, puisqu'ils sont régulièrement soulevés et traités au sein des comités pédagogiques. En ce qui concerne les problèmes matériels, il avoue que sa structure ne possède qu'une seule bibliothèque qui s'avère effectivement exiguë, mais il n'a pas d'autre alternative à proposer aux étudiants, d'autant plus que la nouvelle clinique contiguë à la bibliothèque a été rétrocédée au Centre hospitalo-universitaire et que son département ne dispose plus, au sein de cette structure, que de deux amphis, trois salles pour les travaux dirigés et un laboratoire de 2ème année fonctionnel. Quant à la question du dialogue, ajoutera M. Hanfoug, elle relève de leurs responsables au niveau du bureau de wilaya dans le campus central de l'université Mentouri». |
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