A l'instar de feu Tayebi Larbi, ex-membre
du Conseil de la Révolution, ministre sous feu Boumediène, et qui fut un des
nombreux frères de feu Abbès Mekki durant la décennie qui a précédé le
déclenchement du 1er novembre 54. Le premier est décédé le 07 novembre 97 comme
pour ne pas altérer, dit-on, les festivités du 43e anniversaire de la lutte
armée. Le second vient de nous quitter à l'âge de 90 ans (il est né en novembre
1919 à Sidi Bel-Abbès) et ce à 48 heures du double anniversaire du «24
février», création de l'UGTA dans laquelle il milita longtemps, tout en étant
membre de la CEN (Commission exécutive nationale) dans les années 70 et l'un de
ses premiers responsables au niveau de l'exécutif de wilaya. Feu Abbès Mekki,
c'est toute une vie de militantisme, de syndicalisme, nous dit son fidèle frère
de lutte au sein du PPA, FLN, Hadj Benali Abdelghani. Comme tous les Algériens,
le jeune militant de la cause nationale dut subvenir à ses besoins en faisant
plusieurs métiers. Le premier domicile signalé par notre source est l'avenue
Kléber, aujourd'hui Lieutenant Khelladi. Le défunt fit ses classes et put avoir
un niveau culturel des plus appréciables qui fit l'admiration de feu Larbi Ben
M'hidi, Boussouf, cadres FLN dans la région de Sidi Bel-Abbès, nous dit Benali
Abdelghani. Feu Mekki Abbès qui a été chargé de l'action de propagande révolutionnaire,
de la vente de «L'Algérie libre», le journal des nationalistes, est envoyé en
tant que syndicaliste en Chine en 1947, emmenant dans ses bagages le drapeau de
l'Algérie. Au sein du FLN, il fut coordinateur de la kasma du chef-lieu quand
le siège se trouvait dans l'ex-rue Gambetta dans les années 1975 (votre
serviteur a été installé par ses soins à la tête de l'UNJA). L'historien Tabet
Aïnad R. et Nehari Tayeb citent feu Abbès Mekki dans leur ouvrage de référence
sur Sidi Bel-Abbès durant la colonisation, à l'instar des Benghazi Cheikh,
Belhadj AEK, Laguer M., Kadi Saïd, Otmane Tani, Attar Belabbès et autres
militants arrêtés après les événements du 8 mai 45 à Sidi Bel-Abbès ville. L'on
ajoutera feu Maarouf Boumediène, Badsi Djillali, Bouaït Ali, Nedjadi M.,
Zouaoui M. dit «Moussika», Abdeddaïm B., Gharar, Djazouli Hadj, Bendaoudi M.,
Bouyedjra Bachir M., Bekhoucha, Benaïssa, Amir, Boumelik, Nouara Tayeb,
Guerrouache, Dalaa, Latrèche Hama, Drici B., Djebri, Gouasmi, Bouda A., les
Chaa... S'ils ne sont plus de ce monde, ils ont eu en commun l'amour de
l'Algérie.
Professionnellement, il a été fonctionnaire
à la CCLS avant de rejoindre l'ONAB que dirigeait feu commandant Mokrane
Belabbès. La nouvelle de son décès, après une longue maladie, s'est vite
répandue dans la région de Sidi Bel-Abbès et plus, relève-t-on au domicile
mortuaire, cité 200 logements ENIE de la route de Mascara. Militant de la
première heure, le regretté Hadj Abbès Mekki demeure fidèle à la kasma FLN I,
aux festivités du 24 février 56 malgré son état de santé. Il continuera son
combat syndical au sein de la FNTR (fédération des travailleurs retraités) avec
les Dellal Abdelkader, Berrani Djillali, feu Drider Abdelkader. En somme, aucun
répit pour des causes nobles et justes.