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Abdellah Tamine rattrapé par une affaire de diffamation: Un candidat à la présidentielle devant le juge d'instruction

par Salah C.

Abdellah Tamine, candidat indépendant à la candidature pour la prochaine élection du 9 avril prochain, a comparu, hier, devant le juge d'instruction près le tribunal de Bir Mourad Raïs, dans le cadre d'une affaire de diffamation à l'encontre du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. Dans un communiqué rendu public, hier, M. Tamine note qu'avant « sa comparution devant le magistrat en compagnie de son avocat, Maître Zahi, il lui a été signifié que son dossier a été transmis au procureur de la République compétent lors de la comparution du 17 février dernier et lors de laquelle M. Tamine convoqué en tant que témoin s'est absenté et n'avait pas chargé un avocat pour le représenter ». M. Tamine précise, par ailleurs, qu'à l'issue de cette séance, il s'est retrouvé accusé. A propos de son absence, M. Tamine, qui occupait le poste de chargé de communication au sein du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, relève dans son document qu'il avait reçu la convocation pour la comparution du 17 février une journée après.

Dans cette affaire, le journal qui a publié l'information est également poursuivi par le ministre pour diffamation. Pour M. Tamine, la plainte pour diffamation a été déposée contre l'organe d'information qui a publié des passages d'une lettre anonyme. Il s'interroge sur les raisons de se retrouver accusé alors qu'initialement il n'est cité qu'en tant que témoin. L'autre zone d'ombre relevée par le candidat à la candidature réside dans sa convocation en tant que témoin par le juge des mineurs, chez qui l'affaire n'était même pas inscrite.

En tant que candidat, M. Tamine relève que seuls 36.000 formulaires lui ont été remis par les services concernés du ministère de l'Intérieur, formulaires qu'il a distribués au niveau de 18 wilayas et n'a pas reçu le reste. Sur ce plan, il déclare que les propos du ministre de l'Intérieur, qu'il juge contradictoires, faisant état de 160, puis 140 et enfin 120.000 formulaires, sont sans fondement. De ce fait, il compte protester auprès du Conseil constitutionnel et toutes les institutions concernées par la préparation du scrutin présidentiel pour qu'ils traitent l'ensemble des prétendants à la candidature sur le même pied d'égalité.