|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Si l'impact des particules de poussières,
rejetées par la cimenterie de Chlef depuis sa mise en service sur la santé
publique et la végétation, est de moins en moins décrié par les riverains qui
se sont accommodés à cette situation, les responsables de cette importante
infrastructure, par contre, conscients de la dangerosité de telles émanations,
n'ont jamais lésiné sur les moyens pour se conformer aux normes européennes en
la matière. Ainsi a-t-on appris que de nouveaux filtres plus performants pour
les deux hauts fourneaux de la cimenterie de Oued Sly seront installés, très
prochainement. C'est une firme étrangère qui a été chargée d'effectuer cette
opération pour un coût avoisinant les 7 millions d'euros.
Cependant, à défaut d'une étude scientifique sur le site et ses alentours qui pourrait déterminer si les rejets par la cimenterie de particules de poussière dans l'atmosphère ne présentent pas de risques sur la santé humaine, animale ou végétale, les riverains continueront toujours à imputer à l'usine les maladies respiratoires dont ils sont victimes. Selon certains allergologues et phtisiologues, «les fines particules rejetées par les hauts fourneaux des cimenteries dans l'atmosphère peuvent poser la plus grande menace, car elles sont suffisamment petites pour pénétrer profondément dans les poumons». D'où l'intérêt d'établir un indice de qualité de l'air qui permettra aux responsables de prendre les mesures qui s'imposent en cas de dépassement des normes requises. Néanmoins, malgré cette contrainte, il faut dire que cette imposante infrastructure demeure un pourvoyeur en matière d'emplois pour des centaines de familles chélifiennes, en sus de sa participation au développement économique du pays. A ce sujet il est intéressant de noter que l'ECDE (Entreprise de ciments et dérivés d'Ech-Cheliff), située dans la commune de Oued Sly occupant une superficie de 40ha, a vu sa production de ciment croître d'année en année (de 2.341.000 tonnes en 2007 à 2.465.000 tonnes en 2008), les dirigeants de cette entreprise comptent parvenir à doubler la production actuelle à l'horizon 2012. |
|