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La protesta des lycéens des classes terminales, déclenchée l'an dernier,
presque dès l'entame de l'année scolaire, avec l'entrée en application du
nouveau programme découlant de la réforme du système éducatif, et qui a conduit
le ministère de tutelle à prendre d'importantes décisions en matière
«d'allégement des programmes et beaucoup de souplesse» dans l'élaboration des
sujets d'examens du baccalauréat de la session de juin 2008, revient.
Poursuivant leur manifestation contre «la surcharge des programmes»... «impossible de connaître un achèvement à la date fatidique du 1er mai prochain», comme le soutiennent près de deux cents élèves des classes de terminale de plusieurs lycées de Constantine (Youghourta, Fadhéla Saadane, Benbadis, El Houria...), ces derniers sont revenus à la charge, hier matin, en observant un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation. Et ce malgré toutes les assurances qu'ils auront obtenues, avant-hier, lorsqu'ils ont été reçus par les responsables de cette direction. Les manifestants ont été dispersés par un imposant déploiement des services de sécurité autour du siège de la direction de l'éducation, mais le fait est là : les élèves des classes terminales appréhendent le rendez-vous de juin prochain ! «Il est vrai que la commission de wilaya chargée de suivre le taux de progression des cours à travers les 48 lycées de la wilaya note minutieusement tout retard, ou perturbation dans la bonne marche de l'enseignement, comme on nous a tranquillisés, mais ce contrôle rigoureux pousse les enseignants à avancer dans les programmes, vaille que vaille», remarquera un groupe de lycéens. En d'autres termes, nous explique-t-on, « l'assimilation des cours par les élèves est reléguée au second plan, car l'enseignant subit une pression qui ne peut que se répercuter négativement sur le côté pédagogique». Les lycéens ne veulent rien entendre, rien d'autre «qu'une attention particulière, comme celle qu'on a bien voulu accorder à ceux qui les ont précédés »... Sinon, on présage, d'ores et déjà, « des résultats catastrophiques lors du prochain examen du baccalauréat ». Mais, le ministère de tutelle ne prévoyait pas de remettre au goût du jour les mesures exceptionnelles qu'il a fini par mettre en oeuvre l'an dernier après le déclenchement d'une contestation des lycéens au niveau national, car l'application du nouveau programme a été expressément «reportée à la session de juin 2009». Le bras de fer est engagé, et il risque sérieusement de faire tache d'huile. |
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