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La tension est montée d'un cran hier à El Tarf, au lendemain d'un
incendie dans la chambre d'une cité universitaire ayant fait trois blessés
parmi les résidents. Après le mouvement de protestation près du centre universitaire
qui s'en était suivi, des gendarmes anti-émeutes dépêchés sur les lieux étaient
intervenus pour disperser les étudiants contestataires du centre universitaire
d'El Traf qui avaient pris position sur la route longeant la cité des 500 lits
pour bloquer dès 8 heures du matin la RN 82 empêchant tout trafic routier sur
cet axe qui relie le chef lieu de wilaya et les communes frontalières de
Zitoune, Aïn Kerma, Bouhadjar jusqu'à souk Ahras.
Vers 13h hier, la situation, déjà très tendue, a dégénéré. Un cafouillage indescriptible s'en est suivi. Les étudiants, dont des filles, ont pris leurs jambes à leur cou pour aller dans différentes directions alors que d'autres se sont retranchés à l'intérieur de la cité des 500 lits. De là, des étudiants ont commencé à lancer des pneus en direction des gendarmes. Les échauffourées entre forces anti-émeutes et étudiants ont fait plus d'une vingtaine de blessés, des étudiants, qui ont été évacués pour des soins vers les structures sanitaires. D'autres furent interpellés par les éléments de la gendarmerie. Pour rappel, cette protestation reconduite pour la 2e journée consécutive est intervenue suite à l'incident survenu hier à la cité des 500 litres. Trois étudiants ont été victimes de brûlures au 2e degré suite à un incendie qui s'est déclaré à partir d'une résistance restée allumée. Selon un témoin, les étudiants s'étaient endormis cette nuit-là vers 21h30 et, pour lutter contre le froid qui sévit, ils ont laissé la résistance allumée jusqu'à l'aube pour se voir tirés de leur sommeil par des odeurs incommodantes. L'incendie commençait à se propager. Pris de panique, ils cassèrent les vitres de la fenêtre pour ensuite ouvrir la porte. D'autres étudiants avaient accouru pour les aider à venir à bout de ce sinistre qui a presque tout emporté dans la chambre. Quant aux étudiants brûlés, ils sont toujours gardés en observation au niveau de l'hôpital d'El Tarf où ils reçoivent les soins nécessaires. Quant aux étudiants protestataires qui ont fermé le campus, ils demandent la venue d'une commission ministérielle en vue de s'enquérir de leurs conditions de vie au niveau de la cité des 500 lits. |
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