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Le Premier ministre anglais, Sir Winston Churchill 1874 -1965, avait un faible pour le climat méditerranéen et adorait se détendre dans les vastes salles de bain, au style architectural mauresque, du fameux palais du peuple et du célèbre hôtel ex-Saint Georges entre autres fleurons hérités d'une certaine époque mouvementée. Le célèbre homme d'Etat anglais féru de démocratie, et des légendaires londrès, non moins pétri dans de la « farine » coloniale, ne tarissait pas d'éloges vis-à-vis de l'ambiance envoûtante émanant des vastes chambres aux meubles rustiques, et des romantiques allées fleuries dudit hôtel situé aux hauteurs mythiques d'Alger agrémenté, à l'époque, de charmants jardins verdoyants aux multiples plantes locales et exotiques, attraits, odeurs enivrantes provoquant les sensations fortes et les folles imaginations tentantes de toutes sortes ! Les ultra-colonialistes, notamment des grandes villes d'Algérie, emportés, dans ce sens, par des ambitions démesurées voire extravagantes car à contre-courant du fleuve de l'Histoire ont inauguré, vers la fin de toute une époque d'insouciance , une nouvelle mentalité de désirs insensés exprimés par des coups de force capricieux bien spécifiques au caractère colonial local sans pareil par ailleurs de point de vue « ancrage » véhément, préconçus excluant et arrogant jusqu'au ségrégationnisme abject, voire suicidaire à plus d'un titre, pour une forte majorité dite de « pieds noirs » ballottés entre deux destins. La preuve ! Comme il en sera ainsi, un jour ou l'autre, avec cependant toutes proportions historiques conservées, pour le conflit entre les Israéliens et Palestiniens. Ces précipices dus donc aux intérêts bornés, mais immenses en termes de possessions démesurées et de concurrence hégémonique pour d'autres, ont, ainsi, fait précipiter la chute de l'un des grands empires coloniaux séculaires qu'a connu le monde. L'Algérie en fut la fine fleur de cet empire nord-africain et, paradoxalement, sa tombe en même temps ! Notre pays recouvrant sa liberté, après donc de lourds sacrifices , fut contraint d'accepter les faits accomplis des coups de force postcoloniaux se succédant, au gré des caprices des uns et des autres, à cause de contradictions existentielles multiformes « cultivées » par un régime politique issu d'une volonté indépendantiste acquise dans le feu d'un combat des plus meurtriers de l'époque, certes, mais il est également chargé d'ambitions démesurées et d'ambiguïtés déroutantes dont une partie, non encore assainie, voire non clarifiée depuis bientôt un demi-siècle déjà ! Ce qui rend bien difficile, donc, pour un président de république, entre autres, quelle que soit sa « baraka » ou bien sa perspicacité ou encore pour un parti politique, quel que soit son ancrage, à moins de dribbler momentanément le bon sens comme cela a été et comme cela demeure toujours d'ailleurs dans la plupart des cas de ce genre de pouvoir, en vue d'établir et de concrétiser dans la bonne entente un projet harmonieux de société libérée des carcans et reconnaissante des sacrifices consentis par la génération novembriste dans le feu du combat libérateur et de celui de la reconstruction de l'Etat dans son ensemble, ainsi que celles d'après poursuivant la tâche non moins laborieuse et décisive en vue de parachever tous azimuts l'édification nationale se situant à l'orée du troisième millénaire et face à des crises inter pénétrantes, par la force de la mondialisation des échanges d'intérêts de plus en plus disproportionnés car sélectifs, voire égoïstes, dont la spéculation financière aux multiples impacts sur les états d'esprit de ses leaders transnationaux, détachés des amères réalités des peuples du monde qu'ils ont enfantées d'où, justement, la dépréciation monétaire et de la confiance à l'encontre de la flexibilité légendaire du capitalisme provoquant ainsi, au fil du temps qui passe, la concentration des déséquilibres au sein de ses leviers, et flottements continus de ses indices de « confiance » et autres coteries boursières extravagantes désormais en proie à des crises de confiance entre citoyens du monde -banques-Etat et vice-versa. Sans compter les malversations liées, à grande échelle, opérées à ciel ouvert au sein même de ses soi-disant sanctuaires. UN ENSEMBLE DE GÉNÉRATIONS AU MILIEU DU GUE DES ENJEUX DU SIÈCLE DE TOUS LES DÉFIS EXISTENTIELS MULTIFORMES En principe, et après une crise existentielle alourdie par de multiples sacrifices et de ruptures douloureuses, les générations postindépendances ont dû logiquement en tirer les enseignements utiles afin que, dans l'avenir, ce genre de conflit identitaire - existentiel - ne se répète point, et ce, quelque soit les motifs ! En principe, également, l'avenir serait désormais balisé un tant soit peu en terme de projet d'une société harmonieuse au dessus des caprices personnels, politiciens et autres partisaneries coalisées au gré des intérêts positionnels et électoralistes voire conjecturels qui, à la moindre anicroche, deviennent franchement fuyants, lâches. Comme d'habitude ! En revanche, d'autres dynamismes évoluent, tout en s'adaptant avec insistante d'une année à l'autre. Ils vont faire préfigurer à terme, le dit projet de société libérée des carcans de tout acabit. Les horizons 2015 seront les premières lueurs illuminant les nouveaux chemins allant dans le sens cité plus haut. Ainsi, la tâche demeure ardue mais réalisable à plus d'un titre. L'essentiel est que les élites dormantes, actuellement, se trouvant dans toutes les strates sociales et autres chapelles, se réveillent dans le dynamisme constructeur afin de devancer les habituels dribbles politiciens prenant ancrage dans les permissivités incongrues de ces mêmes élites encore hésitantes à inaugurer un autre entrain épointant les arrogantes certitudes et coups bas politicards des professionnels de la mystification, et qu'ils prennent ainsi en charge leur devenir et, à partir de là, celui du pays dans son ensemble. Les enjeux de la prochaine mandature présidentielle seraient multiples. Son aboutissement coïnciderait, enfin, avec la relève d'une époque au profit d'une autre aux défis tout autres que ceux du dernier siècle. Cependant, elle aurait l'épineuse tâche de préparer dans les faits cette relève intergénérationnelle. En attendant, chacun de ces acteurs des devants de la scène politique voit différemment les enjeux car chacun, d'entre eux, reste obnubilé par les attirances du pouvoir quitte à oublier, voire mépriser ses rampes de lancement. Comme ses prédécesseurs. Et ainsi de suite ! Par conséquent, une nouvelle culture politique s'impose d'elle-même afin d'effectuer une rupture radicale avec celle actuelle basée sur le zerdisme zaouiste aux effets calamiteux, tout au long de son parcours, notamment pendant la colonisation et, depuis ces dernières années, malgré ses « bienfaits sélectifs » et autres dervicheries d'apparats. La période précoloniale et, au temps actuel, pétrolière en est l'illustration édifiante de ce genre de gâchis et de mirage mystificateur car clientéliste au siècle de la rigueur et des crises multiformes. Donc, gare à l'approximation derwichienne prétendant accéder aux auréoles de l'Histoire qui, elle, broie tous les germes du parasitisme moral dont il est, de nature, rétif à tout changement salutaire. Pourtant, il est impératif que la mutation intervienne. Pour accéder, enfin, à la légitimité démocratique en vue d'acquérir et d'exercer le pouvoir sans passion déplacée voire morbide. STIMULER LE CHANGEMENT RADICAL DES MENTALITÉS D'ÉLITES APTES A S'INSCRIRE DANS LES DÉFIS DU SIÈCLE Et de libérer les mentalités rentières prévalant à ce jour : c'est d'assurer effectivement, dans la sérénité et le contentement généralisé, pour la majorité des citoyens, la relève, à l'avantage des élites attachées au devenir de la nation et à la bonne gouvernance et non à l'accaparement « planifié » du pouvoir pour se pérenniser, en quelque sorte, dans le dit pouvoir ou dans sa périphérie à l'image des guetteurs - piégeurs - à l'affût. Un non sens ne menant qu'aux impasses ! En effet, les enjeux actuels et futurs, se dessinant subrepticement, ne se contenteraient nullement des rengaines politiciennes, encore moins qu'ils seraient affrontés par la seule volonté d'une personne, quelle que soit sa hauteur et son ascendance morale, ou d'un groupe partisan aussi sincère qu'il soit. En revanche, et comme nous venons de le souligner précédemment, ce serait le défi d'une génération et bien d'autres avant-gardes, promues par le destin aiguillonné par la volonté populaire tenace et persévérante. Cela dépendrait aussi de la volonté des éléments dominants et influents de la société, capables et entêtés, soucieux de s'inscrire dans le giron des grands peuples de ce siècle. Effectivement, ceux d'avant et ce quel que soit leur niveau en terme de maturité morale, pourraient bien s'éclipser, à la moindre anicroche, des devants de la scène et vivrent les affres de la décrépitude et de la marginalisation conjuguée à la démagogie des tenants de l'autorité sous toute ses formes y compris élue. Le précèdent siècle et celui en cours en foisonnent de ce genre d'exemples. Dont le notre. Dramatiquement ! Effectivement, nous avons frôlé nombre d'écueils qui nous ont presque terrassés. Le dernier, qui est de taille, malgré sa distanciation reste aux aguets car s'alimentant de haines et d'exclusions. Deux sources, aux multiples branchements, qu'on ne cesse de revigorer par le biais de la mauvaise gouvernance, et ce, malgré les bienfaits matériels engrangés mais insuffisants car il s'agit bel et bien de confort moral tout à fait différent de celui matériel. Cette aisance morale va s'intensifier, en d'autres exigences, au cours des prochaines années car cheminant en parallèle avec la justice sociale tous azimuts. A ce titre, les ressources matérielles gagneraient à être mieux inventoriées, classées et exploitées rationnellement plus qu'avant. Pour ce faire, il faut cesser de s'ouvrir pêle-mêle aux aventuriers des affaires biscornues au seul motif de leur « apport financier » miroité et, qu'il fallait s'y attendre de leur désistement d'autant plus que les attraits de nos voisins sont mieux convaincants, et qui, ces derniers temps, commencent à se rétracter en vrac à cause de la crise financière mondiale ergotent-ils. Par conséquent, les enjeux du siècle se définissent, nous semble-t-il, en la bonne exploitation de nos ressources naturelles conjuguée à la mobilisation de nos potentialités humaines inscrites dans un cadre d'égalité des chances et de participation mobilisatrice à l'effort productif collectif et individuel dans toutes leurs dimensions créatrices de richesses dont les nourritures de base et le savoir lié. PRODUIRE SUFFISAMENT SA NOURRITURE C'EST PRESERVER SA DIGNITEAU AU SEIN D'UN MONDE DE TOUS LES EXCÈS L'Agriculture constitue, souligne-t-on plus que jamais, le creuset le plus déterminant pour les épreuves et enjeux futurs que doivent affronter, inévitablement, aussi bien les élites de gouvernance que celles de l'avant-garde paysanne dans son ensemble. Inévitablement et encore plus qu'aujourd'hui. Bien évidemment, il y a lieu d'abord d'engager toute une politique de « redressement » des mentalités ainsi que de tracer un programme judicieux et persévérant de mise en valeur de nouvelles/anciennes terres, et surtout de réflexes promoteurs de nouveaux mécanismes valorisants les idées et les hommes, sans limites ni blocages de quelque nature que ce soit. Dans le même ordre d'idées et de soucis, les hauts plateaux, avec ses hautes et basses plaines, et le grand sud avec ses immenses ressources hydriques, constituent les futurs greniers du pays et qui sont capables de rivaliser avec ceux du temps numidien. Il suffirait de croire en son Histoire et son destin au sein d'un monde qui, désormais et plus qu'avant, devient de plus en plus insensible aux blocages et insuffisances des marginalisés. Notre pays à importé, au cours de l'année écoulée, pour prés de 7 milliards de dollars/an de denrées alimentaires (soit plus de 30 % des importations alimentaires effectuées par l'ensemble des pays arabes) dont essentiellement le pain - aux environs de 65% de nos besoins annuels - et le lait : plus de 30 % au minimum de notre pot au lait sont ainsi importés . Au train où vont les choses, notamment au plan des moyens mis en _uvre en rapport avec les objectifs tracés au niveau des instances dudit secteur, il est permis d'avancer que les résultats engrangés depuis ces dix dernières années sont en deçà, notamment des moyens financiers engagés. Le nouveau programme sectoriel allant d'ici 2014 , contenant d'autres leviers et mesures jugées probants que ceux d'avant, avancent ses initiateurs, aboutiront en principe à une diminution conséquence de notre dépendance alimentaire Ainsi, l'heure est à la concentration des esprits aussi bien pour le secteur de l'agriculture que de celui de l'aménagement du territoire, entre autres, formant ensemble dans leur interaction la pierre angulaire, au tréfonds des réalités du terrain, de l'exploitation de nos ressources naturelles dont celles liées à l'Agriculture constituant, faut-il le souligner, le volet déterminant de part son engouffrement des énergies et de l'argent par la faute des incartades des décisions engagées. A l'heure actuelle, donc, elle demeure à la merci des aléas de toute nature et constitue, réellement, un gouffre ou se jettent pêle-mêle idées et argent sans pour autant faire éloigner le spectre de la dépendance alimentaire qui, elle, n'est pas seulement de nature économique mais de tempérament et de dignité morale voire de santé physique. Certaines projections, concernant l'ensemble du monde arabe, affirment qu'en 2030 la facture alimentaire atteindrait 70 milliards de dollars, alors qu'en 2008 elle aurait atteint 20 milliards de dollars. Un véritable gouffre s'approfondissant au fil des années qui passent. Jusqu'à quand ? Pour en savoir plus, et si tout va bien, rendez vous en Avril 2014 ! Incha'allah ! |
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