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Souk Ahras: Diabète et hypertension au menu

par A. Gatouchi

Les journées médicales se suivent mais ne se ressemblent pas. Celle qui vient de se dérouler et qui a eu pour cadre, l'institut national spécialisé de la formation professionnelle est à classer parmi les plus instructives jamais organisées à Souk Ahras. Destinée à un public averti composé de généralistes mais aussi de cardiologues, internistes, diabétologues venus de Annaba, Guelma, Tarf, Tébessa et, bien sûr, Souk Ahras, la 3e journée médicale sur l'hypertension et le diabète a, tout compte fait, tenu ses promesses.

Le thème retenu «recommandation et bonne pratique» devant s'adresser aux sujets malades ainsi qu'à un large public, a fait l'objet d'une exhaustive revue opérée via de savantes interventions, brillamment répercutées par une constellation de professeurs comme Roula médecin-chef au CHU de Constantine, R. Malek, médecin-chef au CHU de Sétif, A. Chelghoum, médecin- chef au CHU de Annaba, les docteurs Moussaoui, Mâalem, Kouider, Bouhraoua, Mellouk... Quasiment tous les segments de la relation diabète/hypertension ont été débattus, en long et en large, à l'instar de «la prise en charge au diabète de type 2 par le médecin généraliste», ou «les néphropathies diabétiques», «risques cardio-vasculaires du diabète», «syndrome métabolique»...

A propos de l'hypertension artérielle en Algérie, il est estimé que chez la population âgée entre 25 et 64 ans, forte de 15 millions d'âmes, 4 millions sont hypertendus. Au-delà de 45 ans, près d'un Algérien sur 2 est hypertendu. Le plus alarmant dans tout ça, c'est que sur les 15 millions de malades seuls 800.000 sont identifiés et traités, le reste, tout le reste émarge au chapitre des malades qui s'ignorent, courant par conséquent le risque réel de complications pouvant être forcément fatales. Au rayon des informations contenues dans le dossier remis à la presse, nous avons pu noter, s'agissant du pied du diabétique par exemple, qu'il y a, à travers le monde, une amputation d'un membre inférieur toutes les 30 secondes et que la plupart des amputations débutent par un ulcère du pied.

Dans un registre beaucoup plus rassurant, il est affirmé que dans la plupart des cas, il est possible de prévenir les ulcères et les amputations à hauteur de 49 à 85% s'ils sont, bien entendu, pris en charge à temps.

Les organisateurs de cette journée d'étude et de formation, la 3e du genre, Dr. K. Rouainia et le réseau Est du diabète, insistent sur la précieuse collaboration des laboratoires impliqués dans la réussite d'une rencontre appelée à se multiplier pour garantir une meilleure diffusion de thèmes en rapport avec ce que l'homme a de plus cher: la santé.