
Venus de Guelma, Skikda, Hamma Bouziane, Didouche Mourad, Chelghoum Laïd
et de nombreuses villes de l'Est, les gérants et propriétaires de salles des
fêtes ont essayé hier, tant bien que mal, d'accorder leurs violons, même si
l'ambiance n'était pas toujours sereine, souvent tendue, minée par des éléments
visiblement désireux d'en découdre avec le bureau actuel de l'union, représenté
hier par son secrétaire national, Hadj Ahmed Saadi.
Répondant à l'invitation du bureau régional de l'UGCA, les patrons des
salles des fêtes ont tenu à exposer de nombreux points et plus précisément
celui relatif au statut des salles en question. « Nous ne voulons pas que nos
établissements soient considérés comme des boîtes de nuit ou des night-clubs
mais comme des théâtres ou des salles de cinéma. Les autorités doivent revoir
notre statut, repenser la grille des impôts, l'uniformiser et éviter les
fermetures discriminatoires. Alors que la loi prévoit des fermetures
conservatoires de six mois, certaines salles des fêtes sont fermées, précisent
ces commerçants, pour des motifs souvent fallacieux et pour des périodes
indéterminées ». Au fil de la discussion, il fut unanimement reconnu par les
participants « que les salles des fêtes génèrent de nombreux emplois directs et
indirects et constituent, dans certaines régions, des ronds-points
indispensables pour le regroupement des familles». Le secrétaire national venu
spécialement d'Alger, Hadj Ahmed Saadi, a lui déploré le fait «
incompréhensible de constater que des salles des fêtes agréées et financées
dans le cadre de l'APSI et de l'ANSEJ aient fait l'objet de décisions de
fermeture alors que ces jeunes sont obligés de rembourser en un temps
relativement limité ces dettes contractées auprès de l'Etat». Finalement, les
membres de l'assemblée ont invité les gérants de ces salles des fêtes à
s'organiser, à répondre aux directives des autorités quant à leur
fonctionnement, afin d'éviter ces situations de fermeture.