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Situées juste en face des 110 logements évolutifs de Bekira, sur la route
de Skikda, à environ trois kilomètres du centre-ville, les 1.000 parcelles du
lotissement El-Ménia attendent depuis 1988 d'être enfin régularisées.
Plusieurs attributaires qui nous ont rendu visite, hier, ne cachent pas leur désarroi et demandent l'arbitrage de M. Boudiaf, le wali de Constantine. Ils comptent en outre se constituer en association et d'intenter une action en justice pour récupérer leurs droits. Ces citoyens précisent qu'ils ont toujours opté pour le dialogue et de ce fait la médiation du premier responsable de la wilaya semble à leurs yeux le recours le plus approprié. « Pendant plus de vingt ans, précisent nos interlocuteur, nous avons attendu patiemment nos titres de propriété mais ne voyant rien venir, nous commençons sérieusement à nous inquiéter du sort de notre lotissement alors que de nombreux postulants sont morts laissant à leurs enfants des documents vides et sans aucune valeur ». Et de préciser que des lots initialement estimés à près de 400 mètres carrés de superficie ont été revus à la baisse par l'agence foncière de wilaya, en charge de ce lotissement, à laquelle une vingtaine de ces attributaires ont payé la totalité du terrain à raison de 350 dinars le mètre carré. Alors que le reste n'aura payé que les 10%, l'affaire ayant été gelée depuis. Toutes ces déclarations nous ont été confirmées par un des responsables de l'agence foncière qui précise que cette affaire a pendant très longtemps opposé l'agence à l'APC propriétaire du terrain d'assiette. Finalement, l'affaire a abouti au niveau de la Cour suprême qui a donné raison à la mairie de Constantine, en vertu de la loi 90/25 qui garantit aux propriétaires le droit à disposer de leurs biens. Entre-temps, souligne notre interlocuteur de l'agence foncière, des citoyens, « narguant la loi », ont construit sur ce terrain, ce qui aura nécessité l'intervention énergique de l'agence pour mettre un frein à cette véritable anarchie. Dans tout cela et face à l'urgence de la situation qui n'a que trop duré, l'agence a demandé pour raisons d'utilité publique l'arbitrage du wali pour (dans un premier temps) dégager une voie d'accès au lotissement, cette voie n'existant pas pour l'instant. Le dossier est donc sur le bureau du wali et tant du côté des attributaires que du côté des responsables de l'agence foncière, les espoirs de règlement sont grands de voir enfin démêlé ce véritable écheveau qui continue de défrayer la chronique à Constantine. |
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