Le nombre d'infractions liées à la pêche a connu, l'année dernière, une hausse importante par rapport à 2007. Ce chiffre est passé de 16 cas enregistrés en 2007 à 53 infractions en 2008. Selon des sources de la direction de la Pêche et des Ressources halieutiques de la wilaya d'Oran parmi les infractions à la réglementation opérées par les professionnels de la pêche, 35 portent sur la pêche en zones interdites, 4 sont liées à la pêche sous-marine en zones à proximité des installations industrielles.

Le même bilan relève une infraction liée à la pêche sous-marine sans autorisation et avec détention de fusil harpon, trois liées à l'utilisation de matériels de pêche interdits, six pour armement de navires par des chaluts interdits et une pour changement de caractéristiques de bateau sans autorisation ont été enregistrées. Aucune infraction relative à l'utilisation d'explosifs n'a été relevée. Par contre deux cas de pêche de poissons n'ayant pas atteint la taille marchande.

Les auteurs des infractions ont été sanctionnés.

Ainsi les sanctions prononcées par les tribunaux vont jusqu'à 500.000 dinars d'amende et 1 an de prison ferme. Pour la partie civile le montant des dommages et intérêts a atteint 1,5 million de dinars et ce, selon la gravité des cas.

Par ailleurs la production halieutique a connu, au cours de l'année précédente une baisse relative avec un volume de 5.102,5 tonnes, toutes variétés confondues, contre 14.000 tonnes en 2007. Ceci s'explique par le fait que 14 chalutiers, 36 sardiniers et 22 petites embarcations sont en activité en dehors du port d'attache d'Oran, et écoulent leurs productions de poissons dans d'autres ports comme ceux de Mostaganem et Béni-Saf. En outre, plus de 1.007 tonnes de poissons congelés et frais ont été exportées, en 2008, vers l'Espagne à partir d'Oran. En revanche, le volume de poissons importés a été de l'ordre de 10.354 tonnes provenant essentiellement d'Espagne, d'Argentine, d'Uruguay, d'Inde, d'Indonésie, du Vietnam, de la Chine, de la Thaïlande, du Pérou, du Panama, d'Oman, du Maroc et de la Mauritanie.

5.102,5 tonnes de différentes variétés de poissons importés sont destinées à la consommation, 709,9 tonnes réservées à la conservation pour ce qui est de la sardine et du thon et enfin 6.430,7 tonnes de poissons à des fins de transformation.