Mohamed Raouraoua et Mohamed Mecherara ont été élus, sans surprise, respectivement président de la Fédération algérienne de football (FAF) et de la Ligue nationale de football (LNF), hier à Sidi-Fredj (Alger).

L'opération électorale a débuté par celle de la Ligue nationale où deux candidats étaient en lice, Mecherara et le président sortant, Ali Malek. Il faut reconnaître que Mecherara a eu des sueurs froides devant un candidat qui a failli fausser tous les pronostics. Mecherara a obtenu 24 voix contre 22 en faveur de Malek alors que 8 bulletins ont été déclarés nuls, c'est dire que l'élection a été trop serrée. Il faut relever qu'il y avait un cafouillage lorsqu'il s'est agi de comptabiliser ou d'annuler les huit bulletins qui avaient suscité un début de polémique. C'est en dernier ressort que le huissier de justice présent sur place et le président de la séance ont décidé d'annuler ces bulletins. Ce fait a démontré, par ailleurs, que des dirigeants du football en Algérie ignorent encore comment voter. Ils ont mal, en fait, voté en écrivant sur les bulletins le nom du candidat pour lequel ils ont opté, d'où l'annulation pure et simple de leur vote. Et dire que dans les coulisses, on donnait Mecherara vainqueur avec une écrasante majorité, mais la réalité a été tout autre. Des présidents de clubs, à leur tête Mourad Mazar et Saïd Allik notamment, ont tenu à faire entendre leurs voix. A un moment donné, ils sont sortis de la salle et se sont isolés pour se concerter, ce qui a davantage pimenté le scrutin. Les clubs de la première division ont souhaité que le nombre de leurs représentants au sein des structures de la LNF soit revu à la hausse. Une doléance que la future équipe fédérale a promis de prendre en compte. A l'exception de ce mouvement des présidents de club, l'opération de vote s'est déroulée dans le calme, mais marquée par un grand suspense parmi les partisans de Malek et Mecherara. Dix minutes après l'élection de Mecherara, les membres de l'assemblée générale de la FAF ont été réunis pour élire le candidat unique à la présidence de la Fédération, Mohamed Raouraoua. L'opération n'a duré que quelques minutes, puisque Raouraoua a été acclamé avant que le président de la séance ne demande à l'assistance de lever la main pour élire réellement Raouraoua. A l'évidence, il a été acclamé de nouveau et se voit ainsi élu pour un mandat à la tête de la FAF. Pour rappel, Raouraoua et Mecherara étaient présidents de la FAF et de la LNF de 2001 à 2005.