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Les travailleurs de la division de l'hygiène et de l'assainissement (DHA)
de la commune d'Oran ont observé hier une demi-journée de protestation au
niveau du siège de la division, pour dénoncer ce qu'ils qualifient de
«décisions unilatérales» du délégué à la DHA.
Selon le porte-parole du conseil syndical, le recours à la protestation intervient suite à la décision prise par le délégué d'opérer un changement à la tête de la division, à savoir la nomination d'un nouveau directeur. Notre interlocuteur précise que le service a été maintenu et la collecte s'est faite normalement car les consignes ont été données aux travailleurs pour ne pas se rassembler avant d'avoir achevé leur travail. «Un programme d'action a été mis en oeuvre par le directeur et ses fruits commencent à apparaître sur le terrain, et on ne voit pas quelles sont les raisons qui sont derrière une telle décision ». «Les conflits entre le directeur et le délégué, si conflit existe, se répercutent en premier lieu sur les travailleurs de la division, qui par cette action de protestation tiennent à démontrer qu'ils sont contre de telles décisions », assure le porte-parole du syndicat qui rappelle que le partenaire social existe, mais qu'il n'est pas consulté. «Les travailleurs nous ont contactés la veille et nous ont fait part de leurs appréhensions et de leur décision de recourir à la protestation tout en maintenant le service pour ne pas pénaliser le citoyen et pour le bien-être de la ville. Les quelque 1.400 travailleurs de la division tout comme leurs représentants syndicaux contestent cette décision», affirme le même interlocuteur. Ce dernier a tenu en outre à lever toute équivoque en précisant qu'il s'agit purement d'une action syndicaliste et non politique. De son côté, le chargé de l'organique au sein du conseil syndical a affirmé que le syndicat est totalement marginalisé et n'est à aucun moment consulté quand il s'agit de décisions importantes qui concernent les travailleurs de la commune. «Pourtant au départ le maire nous avait promis qu'aucune décision ne sera prise sans consulter le partenaire social. Si une telle situation perdure, la protestation pourrait faire tache d'huile au niveau des autres divisions, et sur ce point précis le syndicat décline sa responsabilité en cas d'autres actions de protestation», indique le même syndicaliste. De leur côté, plusieurs cadres de l'APC rencontrés hier disent apporter leur soutien aux travailleurs de la DHA, affirmant qu'ils dénoncent ce qu'ils qualifient de «mouvements anarchiques » opérés au gré des humeurs de certains délégués. «C'est l'une des rares APC où des mouvements sont opérés presque chaque semestre. Une situation qui tend à déstabiliser les cadres qui n'arrivent plus à concrétiser leurs programmes d'action», signalent nos interlocuteurs, qui interpellent le wali pour mettre un terme à cette situation. «Nous ne voyons pas de raisons objectives pour ces mouvements de cadres répétés. Il est rare de voir un cadre maintenu à la tête d'une direction ou d'une division plus d'une année. Comment alors parler de développement de la commune ?», s'interrogent nos interlocuteurs. |
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