|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le marché du ciment vit de nouveau la crise. Si le prix de l'acier
connaît, actuellement, une stabilité après l'intervention de l'Etat, le ciment
traverse, ces jours-ci, une mauvaise phase et donne le tournis aux
entrepreneurs et promoteurs immobiliers d'Oran.
Ces derniers s'attendent au pire dans les prochains jours avec la spéculation qui commence à gagner sérieusement le marché et qui risque de faire flamber les prix. Cédé habituellement à 250 DA, le sac de 50 kg avec transport compris de l'usine de Zahana, ce matériau de construction a atteint les 400 DA, dans le marché parallèle. Pourquoi cette crise? Les professionnels l'incombent à l'interruption, au niveau de l'usine de Zahana, sans explication, de la délivrance des quotas de ciment programmés initialement. Le problème a commencé à se poser il y a presque un mois et semble prendre des proportions inquiétantes selon des entrepreneurs. L'Union générale des entrepreneurs algériens (UGEA), tire la sonnette d'alarme et dénonce ce qu'elle qualifie de «la politique de deux poids, deux mesures appliquée par la direction de cette usine». Selon le représentant de l'UGEA, «l'approvisionnement de l'usine de Zahana ne se fait plus et nous sommes contraints de recourir à des entreprises privées et au marché parallèle. Seules les grandes entreprises sont privilégiées au détriment des autres qui ont aussi des programmes de logements à respecter». Même son de cloche chez l'Union des promoteurs immobiliers (UNPI). Un représentant de cette organisation confirme que le marché vit une crise et que l'usine ne livre plus de ciment malgré les commandes faites auparavant. «D'habitude, chaque promoteur dépose son dossier pour une demande calculée au préalable pour le projet à réaliser. Le quota global destiné pour chaque promoteur ne doit pas dépasser les 1.500 tonnes. Une quantité qui sera distribuée par décade. Mais, ces derniers jours, la livraison ne se fait plus pour des problèmes techniques selon l'usine et nous avons été obligés de s'approvisionner auprès de l'entreprise ORASCOM et payer le ciment à 340 DA le sac de 50 kg avec transport compris». Cette perturbation sur le marché de matériaux de construction dure depuis 2 ans, souligne le représentant de l'UNIP. «Cela fait deux années que nous vivons des hauts et des bas dans le secteur du bâtiment. Maintenant que le prix de l'acier est en chute et enregistre une stabilité, la crise a atteint le ciment». Le représentant de l'UGEA ajoute que «l'année 2009 est l'année des livraisons. Nous sommes tenus donc d'achever tous les projets en chantier d'ici fin-décembre. Si des crises pareilles viennent perturber notre programme, nous ne pourrions pas honorer notre engagement». L'UGEA lance un appel au gouvernement pour intervenir dans le marché du ciment et procéder à sa régulation Du côté de l'usine de Zahana, on apprend qu'effectivement, il y a eu perturbation dans les programmes de distribution à cause d'un problème technique. «La production a, de ce fait, diminué mais nous avons satisfait tous nos clients par ordre de priorité avec des retards de livraison de j+1 ou j+2», a affirmé une source de l'usine. |
|