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« Les agences
immobilières ont six mois pour se mettre en conformité avec le décret exécutif
n°09 - 18 du 20 Janvier 2009, régissant l'exercice de la profession d'agent
immobilier. Si on doit appliquer à la lettre ce décret, la grande majorité des
agents immobiliers vont se retrouver à la rue, moi le premier qui suis dans le
métier depuis une dizaine d'années ». Ainsi s'est exprimé le président de la
Fédération nationale des agences immobilières (FNAI), M. Djebbar, à l'ouverture
des journées d'information organisées hier, au palais de la Culture Malek Haddad
de Constantine, à l'intention des agences immobilières de cinq wilayate de
l'Est.
L'objet de cette rencontre était, bien sûr, l'explication de cette nouvelle législation réglementant la profession, mais également la question de la reconversion de la FNAI en organisation syndicale, ainsi que la préparation du congrès de l'organisation prévu le 5 mars prochain à Alger. La cause du désarroi des propriétaires d'agences immobilières a été expliquée par M. Barkat, secrétaire du bureau de wilaya de la FNAI, qui a déclaré : « En dépit du fait que cette loi est venue consacrer l'existence légale des agents immobiliers, ces derniers nourrissent une grande inquiétude quant à l'avenir de la profession à cause des « conditions-obstacles » mises par le législateur pour l'obtention de l'agrément. Notre activité est quasiment nulle. Quand bien même le produit immobilier existe, la demande et l'offre ne vivent pas en harmonie et sont complètement en porte-à-faux. De ce fait, le secteur de l'immobilier connaît une crise ! ». Parlant du dernier décret-exécutif, l'orateur a affirmé que la « déception des gens de la corporation est à la mesure de leur longue attente et des espoirs mis dans cette loi. Certes, elle est venue réglementer la profession en la moralisant, mais de l'autre côté, elle risque de leur porter un coup fatal en ce sens qu'elle établit des conditions d'exercice difficiles à satisfaire par les propriétaires dans les conditions actuelles : diplôme universitaire, caution de garantie, assurance etc, critères que ne possèdent pas aujourd'hui 95 % des 5.000 agences immobilières d'Algérie, dont 1.500 seulement sont membres de la FNAI ». La fédération a proposé que la première condition ne soit appliquée qu'aux nouveaux arrivants dans les métiers, à charge pour les anciens qui ne sont pas diplômés, de faire des études de mise à niveau à l'Institut Supérieur de Gestion et de Planification (ISGP) avec lequel la FNAI a signé une convention. «La seule satisfaction que nous tirons de cette loi est la désignation de deux de ses membres dans la commission d'attribution des agréments», a estimé M. Barkat. Voulant sûrement devancer les éventuelles critiques des participants à cette journée d'information, M. Djebbar a assuré que la FNAI « a fait son devoir en présentant, bien avant l'élaboration de cette loi, des suggestions et des propositions qui, malheureusement, n'ont pas été prises en considération. Nous lançons aujourd'hui un SOS aux pouvoirs publics, a déclaré le président de la FNAI, mais nous devons nous unir afin de combattre, dans la légalité et le respect des lois du pays, pour défendre notre profession, notre gagne-pain». |
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