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La perpétuité a
été requise hier par le représentant du ministère public dans l'affaire du
?'meurtre avec préméditation'' commis par un jeune ouvrier Algérien sur un
chinois au niveau du chantier de réalisation de la cité universitaire à Ali
Mendjeli.
Les événements remontent au 4 mai 2008, jour où l'accusé assena plusieurs coups de marteau à la tête de sa victime, lui fracassant le crâne et la laissant gisant dans une mare de sang. D'après les déclarations de l'accusé, et le témoignage d'un ouvrier qui était dans les environs au moment du drame, la victime a ouvert les hostilités en affichant son mécontentement devant « la mauvaise qualité, et la lenteur de la cadence de travail sur le chantier». Ainsi, «le chinois exprimera sa colère, comme il le fait assez souvent contre les travailleurs, en insultant l'accusé et en lui jetant dessus un marteau, qu'il évitera de justesse», comme l'a souligné l'accusé. Les choses n'en resteront pas là, malheureusement, car l'accusé réagira et une violente rixe verbale, entre les deux parties éclata, les deux antagonistes s'échangeant des insultes, avant d'arriver au stade de la violence physique. Se sentant humilié, touché dans son amour propre, «surtout lorsque la victime traitera sa mère de tous les noms », l'accusé prendra le marteau et portera plusieurs coups sur la tête du chinois, avant de s'enfuir. La défense plaidera « pour une requalification de l'accusation en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner ». Car, dira cette dernière, « son client agissait au moment des faits sous une colère démentielle ». A l'issue des délibérations, le tribunal criminel condamnera l'accusé à 12 ans de prison ferme, et 60 millions de centimes de dédommagement financier pour les ayant-droits de la victime. |
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