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« Comment contrer le discours extrémiste », c'est la question qui
revenait le plus souvent parmi celles qui ont été posées par les 5 membres de
la délégation de Musulmans britanniques, rencontrée hier au cours d'un
petit-déjeuner avec la presse. Le but assigné à cette visite est de contribuer
à « une meilleure compréhension », en Algérie, de « la réalité de la vie
moderne de la communauté musulmane britannique et ses relations avec les autres
communautés », ainsi que pour dissiper « les idées fausses concernant l'Islam
au Royaume-Uni ». Selon la brève présentation, faite par le communiqué de
l'ambassade de Grande-Bretagne, les membres de cette délégation « viennent de
différents horizons » et « travaillent dans divers domaines ». Chacun d'eux « a
contribué de manière significative dans son domaine d'intérêt, en faisant
bénéficier la société britannique en général et la communauté musulmane
britannique en particulier ». A la lecture de leurs CV, on peut être musulman
en Grande-Bretagne et gravir les échelons de la réussite. « Contrairement à
certains pays européens où il n'est pas facile, voire même impossible, pour un
musulman d'occuper des postes de responsabilité », nous susurre un membre de la
délégation. D'ailleurs, un des buts de la visite était justement de mettre en
évidence « la liberté des musulmans dans la pratique de leur religion au
Royaume-Uni, ainsi que les diverses possibilités qui existent pour les
musulmans de participer et de réussir dans la société britannique ».Etre
d'origine pakistanaise, n'a pas empêché Shaaz Mehboob, médecin de formation, d'être
employé au sein du Service de la Santé nationale pendant 6 années et d'occuper
« des postes supérieurs de gestion avec des missions d'une importance aussi
bien nationale qu'internationale », précise-t-on. La délégation voulait
également en apprendre mieux sur le « rôle de l'Islam dans une Algérie moderne
». Et faire émerger, des deux côtés, des alternatives positives « contrairement
aux idées fournies par les extrémistes en Algérie et au Royaume-Uni ». Elle a
visité le siège des Scouts musulmans du quartier de Belouizdad et la radio
Coran.
Elle a rencontré le président du Haut conseil islamique (HCI), Cheikh Bouamrane, et le président de l'Association des oulémas, Abderrahmane Chibane, ainsi que le recteur de l'Université d'Alger, Tahar Hadjar, et son directeur de l'Institut des sciences islamiques. Auprès de ces personnalités, ils ont cherché des conseils sur la manière la plus efficace pour « lutter contre le discours extrémiste». La délégation, menée par un haut fonctionnaire du Foreign and Commonwealth office (ministère britannique des Affaires étrangères), Gary Middlemas, responsable du département « International Engagement ans Projects », quittera Alger aujourd'hui à destination de Rabat. Elle rencontrera, avant de partir, le ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghoulamallah. En deux jours, la rencontre ne pouvait explorer tous les sujets de l'heure. D'autres thèmes, d'une tout aussi grande importance que « l'extrémisme religieux » chez les musulmans, n'ont pu être abordés. Les autres formes d'extrémismes, politiques et religieux propres à l'Occident. Le type de relation que veut ce même Occident avec les pays musulmans. Ses normes à deux vitesses et ces crimes passés et présents (dont la colonisation et son silence complice face à la tragédie palestinienne). Autant de sujets qui alimentent l'extrémisme de nos extrémistes, et qu'il faudra un jour ou l'autre aborder pour asseoir une véritable « plate-forme pour une future coopération bilatérale », comme le souhaite l'ambassade britannique. |
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