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Le
camp présidentiel n'a pas attendu que son chef annonce officiellement sa
candidature (ce qu'il fera ce jeudi), pour mettre en place la machine
électorale qui sera chargée de l'organisation et de l'animation de sa campagne.
L'opération a démarré par la désignation du staff national à qui revient, en théorie, la responsabilité de superviser la désignation des comités de wilaya, qui seront en charge à ce niveau, du déroulement de la campagne en faveur du Président Bouteflika. Le choix de l'homme clef de ce dispositif électoral en la personne du ministre de l'Hydraulique, Abdelmalek Sellal, n'a pas surpris et n'a pas, en apaprence, soulevé de contestation dans la nébuleuse des partisans de la candidature de Bouteflika. Ceci, pour les raisons que «l'élu» est gratifié d'avoir pleinement réussi dans ce rôle lors de l'élection présidentielle de 2004, et surtout, d'avoir conservé la pleine confiance de Bouteflika et de son proche entourage. Subsidiairement, Sellal a fait unanimité parce que, étant sans attache partisane, il est censé être en position de faire les bons arbitrages dans les querelles de présence et de rivalité auxquelles donne lieu la cohabitation dans les structures de l'appareil électoral des partis et organisations engagés dans la campagne de Bouteflika. Au-delà, la mise en place du dispositif électoral du Président-candidat fait un mécontent, le FLN, qui fait l'amer constat d'être supplanté par le RND en nombre de chefs de file de comité de wilaya en charge de l'organisation de la campagne. L'ex-Parti unique s'estime d'autant plus lésé qu'il a claironné haut et fort son intention d'être la locomotive de cette campagne, au titre qu'il est le plus important parti dans le camp présidentiel et d'avoir été le précurseur du projet de révision de la Constitution et l'inconditionnel partisan d'un troisième mandat. Au FLN, l'on est encore plus meurtri et remonté contre la situation ainsi faite au parti, que l'on sait venues de plus haut que le staff mené par Sellal, les instructions qui l'ont créé. Que l'on sait aussi qu'elles n'ont pu émaner du Premier ministre qui ne s'aventurerait pas à susciter un climat confictuel dans le dispositif électoral pour avantager son propre parti. L'encadrement et les élus du FLN, qui font les frais d'une composition des comités favorables au RND, pointent du doigt l'entourage du premier cercle de Bouteflika. Ce qui, selon nos sources, serait effectivement fondé. Pourquoi alors cette volonté de minorer l'influence de l'ex-Parti unique dans les structures de la machine électorale ? A cela, trois raisons, selon ces mêmes sources. Primo : l'on s'est méfié dans ces milieux de l'indiscipline et des rivalités qui minent les rangs du FLN. Secundo : l'encadrement du RND est jugé qualitativement de meilleur apport pour l'organisation de la campagne. Tertio : il est de bonne tactique que le Président-candidat n'apparaisse pas à travers sa machine électorale comme trop redevable à l'ex-Parti unique. Le paradoxe est que la grogne, au FLN, s'exprime en premier lieu contre son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, coupable, selon les mécontents, de ne pas réagir contre cette humiliation infligée au parti. Mais, que peut faire Belkhadem qui sait, lui, parfaitement, qui est le véritable inspirateur des choix et décisions qui lèsent son parti. |
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