Mettant à exécution ses menaces, l'OPGI de Souk Ahras vient de mettre en
demeure, par le truchement d'un huissier de justice, les 72 futurs
bénéficiaires de logements sociaux participatifs sis à la cité Djenane Teffah,
de s'acquitter dans un délai arrêté par le promoteur public d'une rallonge
égale à 25 millions de centimes induite par la réévaluation de la fiche
technique initiale, sous peine de perdre le logement. Une mesure jugée brutale
et expéditive par ses destinataires qui n'ont pas hésité à prendre, samedi
matin, d'assaut le siège de l'OPGI dont ils ont bloqué l'accès pendant plus
d'une heure. La tension n'a baissé que suite à l'intervention de la police. Les
contestataires refusent de payer le montant fixé par l'OPGI qu'ils considèrent
injustifié et qui plus est onéreux, surtout qu'ils ont dû aussi, il y a à peine
une année, puiser dans leurs petites bourses pour honorer une augmentation du
même ordre environ.
Toujours est-il que l'entrevue qu'ont obtenue les représentants des
protestataires avec le n°1 de l'office a permis de détendre le climat au détour
«d'un engagement pris par le DG de revoir le prix du terrain domanial acquis
par l'OPGI contre 429 millions de centimes, contrairement aux estimations de
ses responsables qui parlent de 655 millions», affirme M. Cherif Hasnaoui,
porte-parole du groupe des 72 bénéficiaires des logements LSP. Ce même
interlocuteur remet en cause le coût réel de l'opération de terrassement du
terrain en question, estimé par l'OPGI à 516 millions de centimes. A signaler,
enfin, les bons offices de la wilaya qui ont aidé à baisser de moitié
l'augmentation exigée au départ par l'OPGI, qui passe de 25 à 12,5 millions de
centimes.