« La qualité des travaux routiers n'a pas atteint les standards
internationaux. Il y a certaines défaillances sur nos réseaux routiers ». C'est
ce qu'a déclaré hier M. Hadjazi Aïssa, directeur des travaux publics de la
wilaya d'Oran, au forum hebdomadaire de la radio locale El Bahia. L'intervenant
a ajouté « que les entreprises nationales ne travaillent pas selon les normes
internationales, c'est pour cela qu'elles font appel aux entreprises étrangères
pour travailler en groupement afin de bénéficier de leur expérience et de leur
savoir-faire. Personne ne peut nier cette situation, mais on ne peut pas dire
qu'on a livré que des routes de mauvaise qualité. La qualité est généralement acceptable
». Concernant le choix des entreprises de réalisation et des bureaux d'étude,
l'invité de la radio a affirmé que le choix se fait selon la réglementation en
vigueur et à l'issue d'avis d'appel d'offres national et international. Il a
ajouté que pour le coût des projets les entreprises nationales bénéficient d'un
taux de préférence par rapport aux entreprises étrangères.
Le même responsable a abordé le problème du manque pour ne pas dire
l'absence des équipes de maintenance du réseau routier. « Les équipes
d'entretien jouent un rôle primordial dans la préservation des routes. Des
équipes qui doivent prendre en charge notamment les nids-de-poule qui
constituent un vrai casse-tête pour les automobilistes », a-t-il affirmé. Dans
ce cadre, cinq équipes d'entretien gérées par les APC ont été installées
dernièrement à Oran. Répondant à une question relative à la durée de vie du
goudron utilisé dans le traitement des nids-de-poule et qui ne dure que
quelques jours avant de se détacher, Hadjazi a affirmé que le problème n'est
pas dans la qualité du bitume qui est contrôlé par un laboratoire, mais dans la
mise en oeuvre. « Il y a deux types d'enrobé utilisé dans le traitement des
nids-de-poule. Il y a l'enrobé chaud qui doit être utilisé à une température de
130°. Et il y a l'enrobé froid. Généralement les équipes chargées de déposer le
goudron ne respectent pas les normes. C'est pour cela que la couche du bitume
ne tient pas ». L'invité de la radio a d'autre part déclaré que sa direction
gère un réseau de 1.074 km de routes extra-muros (hors tissu urbain) dont 14%
sont dans un mauvais état.