
« Faudrait-il
qu'il y ait mort d'hommes pour que l'on soit évacués » ? C'est la phrase qui
revient sans cesse chez les habitants du 12, rue de Sidi Bel-Abbès, à Sananès.
En effet, les 24 familles occupant cet immeuble de deux niveaux, et toujours
propriété de l'OPGI, vivent sous la menace d'un effondrement et l'incident
survenu en 1999 avec de graves blessures occasionnées à un enfant, suite à un
effondrement partiel d'une dalle, ne pouvait être qu'un signe avant-coureur de
la dégradation de la bâtisse qui, de visu, menace ruine. La seule lueur
d'espoir a été le passage d'une commission dépêchée par le secteur urbain
El-Mokrani, dans le cadre du recensement de toutes les constructions classées
vieux bâti. Mais, depuis, la situation n'a pas changé d'un iota, alors que le
danger est réel. Murs fissurés, escaliers impraticables, étanchéité laissant à
désirer et terrasse commune non sécurisée sont là les principales
caractéristiques de cet immeuble, dont la construction remonterait à près d'un
siècle, selon les anciens habitants. En plus de la fragilité de la
construction, un autre danger guette les riverains.
Il s'agit du
câble d'alimentation électrique qui présente des anomalies du fait que les
courts-circuits sont devenus fréquents, notamment lorsqu'il pleut. Selon les
habitants, les services de la Sonelgaz ont été alertés à plusieurs reprises,
mais sans qu'une solution ne soit apportée. Aussi, il est à noter l'absence
d'alimentation en gaz naturel et ceci s'explique par le fait que cela devient
impossible, étant donné que si des travaux sont entrepris, un effondrement
n'est pas à écarter. A signaler, enfin, qu'une démarche a été entreprise auprès
des services de la Protection civile pour établir un constat de risque de
péril, un document que comptent exploiter ces habitants pour faire valoir leurs
droits auprès du propriétaire des lieux, l'OPGI, à laquelle ils versent
régulièrement les loyers.