Présentés mardi devant le juge d'instruction près le tribunal de Baïnem
pour atteinte à l'emblème national et ce après deux reports, les 5 élèves du
lycée Okba de Bab El-Oued ont été mis sous contrôle judiciaire. C'est ce que
nous a précisé, hier, un membre de l'association des parents d'élèves de cet
établissement qui s'interroge toutefois sur la non réintégration de ces élèves au
niveau de leur lycée d'autant qu'ils devraient se présenter à la fin de l'année
à l'examen du baccalauréat, une décision qui relève de la compétence du chef de
l'établissement étant donné que la mesure d'exclusion a été prononcée à l'issue
d'un conseil de discipline. Dans ce sens, les membres de l'association comptent
par le biais de la fédération des associations des parents d'élèves demander
une audience au ministre de l'Education nationale pour demander la levée de la
sanction prise par le conseil de discipline à savoir leur exclusion à vie de
l'enseignement. Selon notre interlocuteur, au niveau de l'association, on
compte énormément sur cette entrevue avec le premier responsable du ministère
pour permettre à ces élèves de reprendre leurs cours après près d'un mois et
demi d'interruption et ce en attendant la confirmation ou l'infirmation des
griefs retenus contre eux.
Rappelons que les 5 lycéens ont été dans un premier temps exclus à vie
sur décision du conseil de discipline du lycée après l'intervention du ministre
de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, qui en a fait l'annonce le 3
janvier dernier en marge d'un cours inaugural du second trimestre de l'année
scolaire 2008/2009. Ce jour-là et après avoir relaté les griefs retenus contre
les 5 lycéens, le ministre avait déclaré qu'ils seront traduits devant la
justice conformément aux dispositions du code pénal pour avoir porté atteinte
au drapeau national durant les vacances d'hiver alors qu'ils se trouvaient au
sein de l'établissement pour des cours de soutien réservés pour les élèves de
3ème AS. M. Benbouzid avait qualifié ces actes comme étant une atteinte à un
des symboles de la souveraineté nationale. De son côté, l'association des
parents d'élèves du lycée Okba avait réagi par un communiqué à travers lequel
elle apporte plusieurs précisions sur ce que ses membres qualifient de «
fâcheux événement commis par ces élèves ». Ils estiment que « la mesure extrême
prise à l'encontre de ces élèves est démesurée par rapport à la réalité de
l'acte ».