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« Certes, le texte sacré a clairement déterminé la destination de la
zakat, mais aujourd'hui grâce à l'ijtihad (effort d'interprétation des textes)
des oulémas, le rôle de soundouk zakat pourrait aller au-delà des
traditionnelles oeuvres de bienfaisance et d'aide aux nécessiteux ». C'est ce qu'a
déclaré un conférencier à l'ouverture des journées d'étude sur la gestion et
l'utilisation des fonds de soundouk zakat, organisées, hier, à Dar El Imam par
la direction des affaires religieuses et des waqfs de Constantine, à
l'intention des imams et des morchidate de la wilaya (environ 200 participants)
et en présence des représentants de l'APW, des partenaires représentants les
trois dispositifs de l'emploi que sont l'ANGEM, l'ANSEJ et la CNAC, ainsi que
des représentants de la banque El-Baraka et de nombreux donateurs.
La question tourne autour d'une manne financière pouvant atteindre, cette année, un milliard huit cents millions de centimes, selon le chiffre avancé par un responsable. «On connaîtra le chiffre officiel dès le mois de mars, ouverture de l'année fiscale», précise notre interlocuteur. Le ton a été donné par le premier conférencier, M. Bakhti, inspecteur à la direction de wilaya, qui développa le rôle économique et social imparti à la zakat. « Celle-ci, au-delà du facteur de croyance au bien qui découle d'un sentiment personnel de piété, peut jouer aussi un rôle socio-économique au sein de la société, en ce sens qu'il contribue à la lutte contre la pauvreté et pour préserver l'individu de toutes les dérives sociales. Placé dans un schéma économique, il peut contribuer à l'effort de développement en élargissant le champ de la consommation qui suscite à son tour l'augmentation de la production, etc. » Le second intervenant, A. Merabtine, imam et professeur, examinera les mécanismes modernes de la zakat sous trois angles: l'extension du champ d'application de la zakat en citant les thèses dualistes des oulémas qui sont partagés entre ceux qui prônent l'élargissement de ce champ et les conservateurs, l'ijtihad fait par les exégètes contemporains quant à une possible globalisation de l'utilisation des fonds de la zakat tout en restant fidèle au texte coranique et, enfin, l'investissement de ces fonds. Le troisième communicateur, M. Larkam, chef du service culturel à la direction de wilaya, a traité l'historique de la question dans les pays, à l'instar de l'Arabie Saoudite qui est la première à avoir défini des méthodes de gestion et de distribution des fonds de la zakat, avant de parler des diverses expériences tentées dans les pays arabes et musulmans, dans une sorte d'étude comparée, afin de tirer tous les enseignements profitables à l'expérience menée chez nous. Le quatrième et dernier conférencier fut M. Dib, responsable de la comptabilité au sein de la direction de wilaya, qui décortiqua la comptabilité du fonds de la zakat qui ne saurait déroger aux lois du pays et au plan comptable national. |
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